Eglises d'Asie – Pakistan
La police intervient pour libérer une soixantaine de personnes d’un camp privé de travaux forcés
Publié le 18/03/2010
Après leur libération, quelques uns des responsables de ces familles déshéritées sont venues remercier le magistrat qui a déclenché l’action judiciaire ainsi que la commission des droits de l’homme ayant déposé la plainte. Ils ont rapporté être tombés dans ce type d’esclavage moderne comme dans un piège. Ils ont été attirés à la briqueterie par des promesses de prêts d’argent et se sont ainsi retrouvés dans une situation de total assujettissement. Dans la journée, des hommes armés les gardaient alors qu’ils travaillaient. La nuit, ils étaient enchaînés à l’intérieur du camp. Ils ne bénéficiant d’aucun salaire et leurs plaintes étaient accueillies par des coups de bâton.
En 1999, selon des statistiques de la Commission provinciale des droits de l’homme, il y avait quelque 50 000 fermiers détenus dans ce type de prison par des propriétaires fonciers les accusant d’être redevables envers eux de grosses sommes d’argent. Les dettes des parents sont, ensuite, héritées par les enfants qui sont pratiquement, eux aussi, condamnés aux travaux forcés malgré un décret de 1992 mettant le travail forcé hors la loi (1).