Eglises d'Asie

Les évêques catholiques démentent une rumeur selon laquelle des bouddhistes auraient incendié trente-quatre églises en deux ans

Publié le 18/03/2010




Les évêques catholiques ont fermement démenti une rumeur selon laquelle des bouddhistes persécuteraient les catholiques et auraient incendié 34 de leurs églises en deux ans. « Il n’y a eu aucune persécution contre la communauté catholique et nous entretenons des relations cordiales et amicales avec la communauté bouddhiste », peut-on lire dans un communiqué en date du 30 janvier et publié par la Conférence des évêques catholiques du Sri Lanka. Mgr Malcom Ranjith, évêque de Ratnapura et secrétaire général de la Conférence, a expliqué que ce communiqué était une réponse à une lettre publiée le 4 janvier dans le journal The Island. Cette lettre accusait les chrétiens de répandre des mensonges en laissant croire à l’opinion international que la communauté chrétienne était persécutée au Sri Lanka. Selon Mgr Ranjith, cette histoire d’incendies et d’émeutes anti-chrétiennes soi-disant fomentées par des bouddhistes vient en fait de la Société biblique internationale et a été diffusée par e-mail, accompagnée d’appels à la prière pour « l’Eglise persécutée » au Sri Lanka où 34 lieux de culte auraient soi-disant été incendiées en deux ans.

Tout en réfutant ces rumeurs, Mgr Ranjith admet que bouddhistes et chrétiens ont eu occasionnellement des « désaccords » mais, ajoute-t-il, ce ne sont là que des « signes de relations adultes entre communautés religieuses différentes ». Si des tensions ont eu lieu, « ce n’était qu’à l’échelon de petits groupes dispersés ça et là… Nous avons une grande considération et beaucoup de respect pour la communauté bouddhiste de ce pays. Nous avons de bonnes relations avec eux et nous souhaitons qu’elles perdurent et grandissent encore ». Mgr Ranjith reconnaît toutefois que la présence au Sri Lanka de groupes chrétiens fondamentalistes, qui ont recours à des moyens anormaux en vue de prosélytisme, a pu provoquer des malentendus. L’évêque affirme que l’Eglise catholique n’entretient aucun lien avec ces groupes.