Eglises d'Asie

En visite à Hongkong, le chef du Bureau des Affaires religieuses chinois déclare qu’un gouvernement responsable ne peut ignorer « les activités criminelles » du mouvement Falungong

Publié le 18/03/2010




Invité le 19 février de l’université chinoise de Hongkong, Ye Xiaowen, directeur du Bureau des Affaires religieuses du gouvernement chinois, a déclaré à Hongkong qu’un gouvernement responsable ne pouvait ignorer « la kyrielle des activités criminelles » dont se rend coupable le Falungong, mouvement mystique interdit en Chine. Reprenant les arguments de la propagande chinoise, Ye Xiaowen a estimé que la nature du Falungong était « extrême et destructrice », ses activités étant « anti-humaines, anti-scientifiques et anti-sociales ». Sans jamais sembler indiquer aux autorités de Hongkong ce qu’elles doivent faire en la matière, il a précisé que la société locale à Hongkong avait la sagesse et la capacité de gérer ce problème. Il a toutefois comparé le Falungong à « une fleur de pavot », « belle mais extrêmement empoisonnée », invitant les Hongkongais à ne pas se fier à son apparence. Il a aussi noté que le Bureau de liaison de la Chine à Hongkong et « l’opinion publique locale » se demandaient si les activités du Falungong étaient bien conformes au statut sous lequel le mouvement était enregistré auprès des autorités de la RAS.

Le discours de Ye Xiaowen, intitulé « Le développement des religions chinoises ces dernières cent années en Chine », marquait l’ouverture d’une série de conférence sur la religion, série qui se déroulera du 19 février au 30 mars prochain, dans le cadre du cinquantenaire du Centre pour l’étude des religions et de la société chinoise du département Chung Chi de l’université chinoise de Hongkong. Fondé par des protestants, ce département offre des cours et accueille des chercheurs qui travaillent sur la philosophie, la théologie et la religion en Chine.