Eglises d'Asie – Thaïlande
Sous la pression des autorités thaïlandaises, le groupe chinois Falungong a finalement renoncé à organiser une réunion internationale de ses membres à Bangkok en avril 2001
Publié le 18/03/2010
Bien que les responsables du groupe Falungong en Thaïlande disent ne pas avoir subi de pressions pour annuler leur conférence, les opposants à cette conférence ont été moins discrets. Le président de la Chambre de commerce sino-thaïlandaise a ainsi estimé que ce sont bien les pressions exercées par la communauté chinoise d’affaires en particulier et par la population thaïlandaise en général qui ont conduit à cette annulation. « Les droits de l’homme doivent être défendus au cas par cas. Dans le cas présent, les Thaïlandais auraient été utilisés comme instruments et il y aurait eu des troubles », a-t-il déclaré, ajoutant que la Thaïlande « ne pouvait pas se permettre cela ».
Quant au gouvernement thaïlandais, sa position a sensiblement changé au cours des jours qui ont précédé l’annonce de l’annulation de la conférence. Après avoir fait savoir qu’en Thaïlande, chacun était libre d’organiser des rassemblements comme il l’entendait pourvu que les lois du pays soient respectées, les autorités ont laissé entendre que, si le Falungong déposait une demande d’autorisation pour cette conférence, elle serait refusée. Le ministre des Affaires étrangères, Surakiat Sathirathai, a ainsi déclaré : « Nous ne permettons à personne de se servir du sol thaïlandais pour mener des activités politiques [dirigées contre les voisins de la Thaïlande]. », ajoutant : « Si nous recevons [une] demande [du Falungong], nous leur dirons ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire et nous les poursuivrons s’ils contreviennent à cet accord. » Ce qu’un haut fonctionnaire du ministère traduisait ainsi en privé pour le Bangkok Post : « Si vous lisez entre les lignes ce qu’a dit le ministre, cela équivaut à un feu rouge et non à un feu vert. »