Eglises d'Asie

Les évêques catholiques proposent des mesures pour corriger les failles du système électoral

Publié le 18/03/2010




Les évêques catholiques du Sri Lanka viennent de proposer des mesures pour corriger ce qu’ils appellent le système électoral défaillant de leur pays. La Conférence épiscopale catholique du Sri Lanka appelle à la création de quatre commissions indépendantes pour tenter de renverser la tendance après “deux décennies de votes truqués et de violences électorales”.

Par un communiqué daté du 7 avril et signé par le président de la Conférence, Mgr Oswald Gomis, évêque d’Anuradhapura, et de son secrétaire général, Mgr Malcolm Ranjith, évêque de Ratnapura, les évêques proposent la création d’une Commission de police indépendante, d’une Commission de service public, d’une Commission électorale et d’une Commission de service juridique en “préalable à des élections équitables”. Les évêques demandent aux responsables politiques de mettre sur pied, “statutairement et sans délai”, ces commissions, comme “preuves de leur crédibilité et de leur efficacité”, la société civile appelant de ses vœux la création de ces commissions depuis des années. Le Sri Lanka, ajoutent les évêques, peut s’instruire d’autre pays, comme le Bangladesh dont “la Constitution a prévu la conduite d’élections générales sous un gouvernement intérimaire”.

“La désintégration nationale d’aujourd’hui est clairement liée au système électoral défectueux et à un gouvernement fondé plus sur l’opportunisme que sur la justice et la loyauté”, affirme la déclaration qui a été rendue publique à Lankaramaya, siège du secrétariat de la Conférence épiscopale à Colombo. “Toute tentative pour remédier au malaise national devrait nécessairement être associée à la refonte du système électoral et à la mise sur pied des structures nécessaires à un bon gouvernement”. On refuse aux Sri Lankais la plus “élémentaire justice”, affirment encore les évêques, soulignant l’impression générale d’un pays “au système judiciaire diminué”. L’appel des évêques fait écho aux nombreuses demandes qui se sont fait jour ces derniers mois appelant à une révision de la Constitution.