Eglises d'Asie

La présidente de la République et le chef de l’opposition ont tous deux fait l’éloge des pèlerins catholiques pour la paix

Publié le 18/03/2010




La présidente de la République, Mme Chandrika Kumaratunga, et le chef de l’opposition, Ranil Wickremesinghe, ont fait l’éloge de l’initiative catholique de conduire ensemble Tamouls et Cingalais en pèlerinage pour la paix. Dans des messages distincts, les deux responsables politiques ont félicité le diocèse de Ratnapura pour son troisième pèlerinage annuel qui a mené des pèlerins en majorité cingalais de la partie sud du pays, où se situe ce diocèse, à la rencontre des Tamouls, au nord du pays. Plus de 800 pèlerins se sont rassemblés pour participer à ce pèlerinage, du 2 au 5 mai, parcourant la distance qui sépare Ratnapura du sanctuaire marial de Notre Dame de Madhu à quelque 220 km au nord de Colombo, dans une zone où les combats entre les forces gouvernementales et celles des Tigres tamouls font rage. La présidente Kumaratunga, dans son message, écrit avoir été impressionnée par les responsables religieux poursuivant leurs efforts pour la paix à travers un renouvellement spirituel. Le pèlerinage pour la paix organisé par l’évêque de Ratnapura, Mgr Malcolm Ranjith, est très important, écrit-elle, soulignant qu’un changement d’attitude à partir d’un renouvellement spirituel aidera à promouvoir plus d’égalité, de justice et sera un des facteurs d’unité du Sri Lanka.

Wickremesinghe, lui aussi dans son message, fait l’éloge de ce pèlerinage pour la paix, écrivant que la responsabilité des chefs religieux dans ce processus de paix est “immense” ; il souligne aussi que la religion ne peut se limiter à des prédications. Il demande aux responsables religieux de faire que “différentes communautés se retrouvent ensemble et unissent leurs bonnes volontés”. Les deux messages de Kumaratunga et de Wickremesinghe ont été imprimés dans le programme-souvenir du pèlerinage et seront publiés dans les suppléments des journaux qui marqueront l’événement, a précisé un responsable diocésain à des journalistes.

Quant à Mgr Ranjith, il a demandé aux catholiques, au cours d’une réunion préparatoire, de faire la paix et de combattre les forces qui veulent entraver le processus de paix. “La division, comme nous l’avons appris des Ecritures, est un des signes du péché”, a-t-il souligné. Le pèlerinage à Madhu, site religieux catholique transformé en havre de paix pour 13 000 réfugiés, est l’occasion pour les catholiques de montrer comment travailler pour la paix à l’échelon diocésain, a-t-il dit, ajoutant que c’était quelque chose d’important en vue de la médiation entreprise par le gouvernement norvégien pour mettre fin à la guerre entre les séparatistes tamouls et l’armée gouvernementale commencée en 1983 (1). Il a aussi recommandé aux prêtres et aux religieuses d’aider les pèlerins à réfléchir et à chaque paroisse de mettre sur pied une commission pour la paix.