Eglises d'Asie

LE POINT SUR LA SITUATION POLITIQUE ET SOCIALE du 1er mars au 30 avril 2001

Publié le 18/03/2010




Tribus montagnardes

De très nombreuses tribus aborigènes peuplent les forêts de la cordillère annamitique depuis des temps immémoriaux : Phnoms, Djarais, Rhadès, Tapouns, Stiengs, Kavens, pour ne citer que quelques-unes présentes au Cambodge. En 1904, l’administration française, en instituant les cinq régions de l’Indochine française (Tonkin, Annam, Cochinchine, Cambodge, Laos), a tracé une frontière administrative nord-sud, coupant en deux les territoires de ces tribus montagnardes, s’étalant généralement est-ouest : la plus grande partie était rattachée au Vietnam, une plus petite partie au Cambodge, où ils seraient environ 80 000 personnes. Jusqu’en 1970, du moins au Cambodge, ces tribus montagnardes vivaient de cueillette, les hommes portaient simplement le pagne, et les femmes une petite jupe. C’est chez ces montagnards cambodgiens, vivant sur un mode clanique antique, que Ieng Sary et la plupart des leaders historiques du mouvement khmer rouge ont connu leur « illumination » du communiste agraire intégral, à partir de 1962.

Après les indépendances du Cambodge (1953) et du Vietnam (1954), ces tribus se groupèrent dans un mouvement politico-militaire, le FULRO (Front uni de libération des races opprimées), fondé entre autres, par Y Bam.

Durant la guerre américaine (1965-1975), de nombreux montagnards furent enrôlés dans les forces spéciales par les Etats-Unis, des deux côtés de la frontière. Des compagnies du FULRO étaient basées près de Phnom Penh, commandées par les généraux Paul Y Bun Suor et Y Bam, et se sont réfugiées en partie dans l’ambassade de France le 17 avril 1975.

Depuis la victoire du 20 avril 1975, plusieurs millions de Vietnamiens (Viet Kinh, ethnie majoritaire du Vietnam, représentant environ 75 % de la population totale) ont commencé à coloniser les hauts plateaux, défrichant la forêt et les terres fertiles pour y installer des plantations de thé et de café ou des cultures vivrières. La terre, appartenant traditionnellement à la tribu, était devenue propriété de l’Etat, idée complètement étrangère à la mentalité locale. Le territoire des forêts se rétrécissant, les montagnards qui cultivaient la terre sur brûlis, jouissent de moins en moins de place. Ils sont acculés à vivre en forêt ou à la vietnamienne, contractent de nouveaux microbes véhiculés par les immigrants. Il ne semble pas exagéré de parler de génocide silencieux perpétré par le Vietnam sur les populations montagnardes.

En 1985, un groupe de 201 montagnards, appelés les « Dega », arrivent exténués à la frontière khméro-thaïlandaise. Ils constituent le pitoyable résidu d’une troupe de quelques milliers de combattants décimés par le paludisme et les attaques de l’armée vietnamienne depuis 1975. Ils sont acceptés comme réfugiés politiques en Caroline du Nord (Etats-Unis). En 1992, un autre groupe de 398 montagnards, armés d’AK 47, sont découverts par les éléments du corps paraguayen de la Mipronuc, et sont acceptés également comme réfugiés en Caroline du Nord.

En février 2001, plusieurs milliers de montagnards du Vietnam marchent sur les capitales provinciales de Pleiku et de Ban Me Thuot pour protester contre la confiscation de leurs terres par les Viet Kinh, la répression culturelle et religieuse dont ils sont l’objet. Beaucoup de ces montagnards seraient de confession protestante. L’armée vietnamienne est envoyée rétablir l’ordre, de nombreux montagnards sont arrêtés. Au début avril, plus de 1 000 montagnards passent la frontière cambodgienne : ils sont chez eux, et la notion de frontière leur est étrangère. Le 17 mars, 24 d’entre eux sont arrêtés par les autorités cambodgiennes, emmenées à Phnom Penh. Le Premier ministre cambodgien affirme sa volonté de les renvoyer immédiatement au Vietnam. Cependant, sous la pression interne, et surtout externe, notamment de l’UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) et des Etats-Unis, Hun Sen change d’avis et les laisse partir comme réfugiés aux Etats-Unis. On rappelle que le Cambodge a signé la convention de Genève de 1951, que les Cambodgiens, dont les détenteurs du pouvoir actuel, ont été réfugiés tant au Vietnam qu’en Thaïlande dans un passé très récent. Les 24 montagnards quittent le pays entre les 12 et 18 avril. Le Vietnam proteste contre « la grossière ingérence » des Etats-Unis visant à déstabiliser le régime vietnamien.

La position cambodgienne est claire : le Cambodge considère qu’il n’a pas à s’immiscer dans les affaires intérieures du grand protecteur voisin : toute personne passant la frontière sera arrêtée. Le Cambodge ne veut pas accepter de réfugiés sur son sol. Effectivement, on signale que 19 Djarais et plus d’une vingtaine de Phnongs et de Radhés auraient été renvoyés de force au Vietnam, les 25 et 26 mars. Deux représentants de l’UNHCR sont envoyés dans la région le 24 avril. Mais le gouvernement n’a pas encore donné son accord pour l’établissement d’une mission de l’UNHCR au Cambodge.

Du côté cambodgien, les montagnards vivent dans les provinces de Ratakakiri et de Mondolkiri, où ils constituaient 76 % de la population. Au recensement de 1998, ils ne sont plus que 70 %, et, actuellement, sont sans doute minoritaires sur leurs propres territoires. Les Khmers, les Chams et Vietnamiens s’installent massivement dans leurs territoires. La population de Ratanakiri aurait augmenté de 40 % entre 1992 et 1998, la route reliant Stoeung Treng à Ratanakiri fait l’objet de spéculations foncières. Par exemple, Noun Phéa, général de l’armée cambodgienne, fait signer aux montagnards qui ne savent ni lire ni écrire, un acte de session de 1 250 hectares le long de cette route, en échange de quelques sacs de sel. Pour les montagnards, vendre la terre n’a pas de sens, puisque la terre appartient aux esprits. Le 23, avril, le tribunal donne raison à Nou Phéa contre les montagnards, causant la fureur des organisation de défense des droits de l’Homme. On signale plus de 2 500 personnes creusant des puits pour chercher des grenats à Chum Bei Srok, dans la province de Ratanakiri : ils brûlent la forêt, chassent les gaurs à coup de fusils de guerre, polluent les sources d’eau potable. Des compagnies taïwanaises détruisent les forêts sacrées. La vallée de la Sé Sann, sur laquelle a été construit un barrage au Vietnam, en amont, devient dangereuse, à cause des relâchées d’eau imprévues, du changement brusque de niveau, de la pollution de l’eau, etc.

Seulement 18 % des montagnards, et 1 % des femmes savent lire le khmer. La province de Ratanakiri ne possède qu’une seule école secondaire, à Banlung.

Cinq membres du PPC, dont Chéa Sim, président du PPC et président du Sénat, ainsi que cinq membres du FUNCINPEC, assistent au 9ème congrès du PC vietnamien, le 19 avril. Certains considèrent que la nomination de Nong Duc Manh, nouveau secrétaire du PCV, issu de tribu montagnarde, serait un gage de bienveillance à leur égard.

Politique

Le FUNCINPEC (Front Uni National pour un Cambodge Indépendant, Neutre, Prospère et Coopératif, royaliste) et le PPC (Parti du Peuple Cambodgien, ex-communiste), passent un accord de bonne entente en vue des prochaines élections municipales du 3 février 2002.

Le prince Sirivudh, expulsé du FUNCINPEC, puis condamné en 1996 pour un soi-disant complot contre Hun Sen est réintégré au sein du parti.

Le 21 mars, Hun Sen, Sok An et plusieurs autres personnalités du PPC, assistent à l’ouverture du congrès du FUNCINPEC, célébrant les « liens immortels » entre les deux partis ! Hun Sen pense que la coalition gouvernementale actuelle continuera à gérer le pays après les élections législatives de 2003. Selon Ranariddh, président du FUNCINPEC, c’est le PSR (Parti de Sam Rainsy) qui a fait perdre les élections de 1998, et non pas le PPC…

Les élections communales, dans les 1 600 communes du Royaume, sont fixées au dimanche 3 février 2002. Le coût des élections est évalué à partir des coûts dans les autres pays, compris entre 1 et 3 dollars par votant. Pour le Cambodge, le ministre de l’Intérieur estime le coût à 4 dollars par personne. Or il y a 6 millions de votants… donc le coût des élections est prévu entre 20 et 24 millions de dollars. Cependant, le Premier ministre revoit les chiffres à la baisse et plaide pour 10 millions, dont 1,2 déboursés par le gouvernement. Certains craignent que cette baisse soit une manœuvre pour brader le scrutin. Seules la France et l’Allemagne se sont engagées à verser une contribution.

Les trois ONG cambodgiennes d’observation électorale rencontrent le Comité national pour les élections (CNE). Elles refusent de travailler sous le contrôle du CNE, et réclament pour elles la possibilité d’inviter des ONG étrangères ayant l’expérience dans le domaine d’observation des élections. Elles demandent que seules les ONG cambodgiennes créées neuf mois avant le scrutin soient admises pour cette observation, de crainte que le pouvoir n’en crée de nombreuses au dernier moment, pour s’assurer la mainmise sur le scrutin, comme lors des dernières élections législatives.

Le PSR demande d’être admis, au moins comme observateur, au sein du CNE. La nouvelle loi sur les élections prévoit qu’un de ses membres en fasse partie, mais le pouvoir semble différer son admission, afin de prendre toute les décisions importantes auparavant, et notamment de choisir ses agents placés à tous les postes clefs.

Vu les violences politiques dont il se dit souvent victime, le PSR menace de boycotter les élections, ce qui fait sourire le porte-parole du gouvernement.

Procès des Khmers rouges

Le 6 mars, Sam Rainsy, s’exprimant devant le Conseil des relations extérieures de l’administration Bush, exhorte les Etats-Unis à retirer leur aide à la mise en place d’un tribunal pour juger les chefs Khmers rouges : les juges khmers sont très mal formés, sous le contrôle total du PPC, la perspective de ce procès n’est qu’un subterfuge pour attirer des aides au Cambodge, tout en négociant en douce avec la Chine des prêts sans intérêts et des aides militaires… Ces remarques ne sont pas dénuées de bon sens, mais on s’étonne que le chef du PSR ait voté cette loi avec autant d’empressement, sans faire de remarques. Même ses partisans s’interrogent sur ce revirement subit.

La discussion de la modification de la loi sur le jugement des chefs khmers rouges n’est pas inscrite au programme de la session parlementaire débutant le 2 mai (trois mois de repos pour les députés très fatigués à dépenser leur argent). Le PSR proteste contre le report du début de la session parlementaire : plus qu’un signe de paresse, il y voit une volonté politique du pouvoir qui refuse de remettre en question ses privilèges et la tradition d’impunité de son pouvoir absolu.

Economie

D’après le Premier ministre la récolte de riz, prévue déficitaire de 58 000 tonnes, sera excédentaire d’environ 100 000 tonnes. Mais le prix reste très bas à l’achat auprès des paysans.

La Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont conseillé au ministère des Finances cambodgien d’établir de nouvelles lois sur les investissements : dans cinq ans, l’impôt sur les bénéfices passera de 9 à 20 %, et la période d’exonération actuellement de 8 ans sera réduite à trois ans ; les transferts à l’étranger seront soumis à une taxe de 20 %, l’importation des matières premières et des équipements sera également taxée. Ces perspectives provoquent le mécontentement des investisseurs qui menacent d’aller s’installer dans d’autres pays. Une réunion est prévue entre les autorités financières du pays et les investisseurs. A l’inverse de la BM et du FMI, la BAD (Banque asiatique pour le développement) est en faveur des mesures incitatives pour les investisseurs, même si elle presse le gouvernement de concrétiser les réformes annoncées.

On apprend toutefois que la SOKIMEX (société pétrolière très proche du gouvernement) a été exemptée de taxes pour l’importation de matériel de construction d’une valeur de 2,6 millions de dollars.

Du 11 au 13 juin, à Tokyo, le groupe consultatif décidera du volume d’aide à accorder au Cambodge pour les trois années à venir. Le gouvernement cambodgien demande 1,5 milliards de dollars pour les années 2001-2003. Le 24 avril , à Phnom Penh, se tient une réunion préparatoire avec les représentants de pays donateurs. Cette réunion prend l’allure d’un coup de semonce. Urooj Malik, représentant la BAD au Cambodge, déclare que « désormais les pays donateurs évolueront vers un système de rétribution des performances Le FMI, la BM, la Commission européenne, la BAD souhaitent que la réforme administrative se poursuive, et que l’affaire de Global Witness soit résolue le plus rapidement possible. « Des décisions difficiles doivent être prises avant Tokyo dit un participant. 75 % du budget national est assuré par des aides étrangères.

Le 8 mars, Sam Rainsy déclare avoir demandé à la BM de suspendre l’aide accordée au Cambodge, « afin de ne pas encourager la corruption La BM finance actuellement 12 projets au Cambodge, d’un montant de 85 millions de dollars. La BM accorde également annuellement 20 millions en soutien au budget national.

Le Premier ministre cambodgien qui n’a pas réussi dans ses efforts pour attirer des investisseurs occidentaux demande à tous les patrons chinois qui souffrent de mauvais traitements dans les autres pays (sous-entendu en Malaisie et en Indonésie) de venir s’installer au Cambodge.

Le service des douanes a vu ses recettes augmenter de 3 %, atteignant 3 millions de dollars. Cependant, les douaniers se plaignent que près de 100 luxueuses Landcruisers, d’une valeur de 50 000 dollars, entrent en contrebande, avec la protection de « puissantes personnes » et de gardes en armes.

Le commerce entre le Cambodge et la Malaisie a augmenté de 83,5 % en 2000, atteignant 89 millions de dollars. La Malaisie a exporté pour 71,8 millions de denrées diverses au Cambodge.

Les échanges commerciaux avec la France ont doublé durant les trois dernières années pour atteindre 90 millions de dollars (682 millions de francs). La vente des produits français a augmenté de 61 % : produits pharmaceutiques (1/3), téléphonie mobile (17 %), tabac (11 %), matériel électrique (5 %), vins et spiritueux (4 %). Les exportations cambodgiennes ont augmenté de 141 % : chaussures de sport (1/3), textiles (2/3). Les exportations cambodgiennes vers la France ont plus que quintuplé en cinq ans. Trois grands contrats ont été signés l’an dernier avec Sade (adduction d’eau à Phnom Penh), Alcatel (télécommunications), Thales (couverture radar de l’espace aérien).

Le Cambodge et le Canada ont décidé de prolonger les exportations de textile jusqu’en 2004. Ces quotas d’exportations ne sont soumis à aucune condition d’amélioration de la vie des travailleurs. Durant les 5 dernières années, le Canada à importé des textiles cambodgiens pour une valeur de 1,7 million de dollars. Durant le premier trimestre 2001, ces exportations se sont élevées à 1 million, celles vers les Etats-Unis à 236 millions, vers la Communauté européenne à 59,4 millions, vers les autres pays à 3,4 millions.

Le 2 mai, Cham Prasith, ministre cambodgien du Commerce se rendra à Genève pour tenter de faire admettre le Cambodge à l’Organisation internationale du travail. Il doit répondre à 180 questions. Les réunions multilatérales commenceront à partir du 22 mai. Si le Cambodge entrait à l’OIT, il y jouirait des protections accordées à ses membres (130 pays), notamment après la suppression des quotas pour les produits textiles en 2005. Le 27 avril, le Conseil des ministres cambodgien vient d’adopter un sous-décret établissant des normes en matière de production industrielle, premier maillon dans l’adaptation aux normes internationales.

Aides

Le 23 février, le Japon accorde 9,5 millions de dollars au Cambodge à titre de l’assistance alimentaire aux pays en voie de développement (sur un programme total de 42 millions).

– Le 19 mars, le Japon signe une note accordant 16,7 millions de dollars dans le cadre d’un programme de coopération avec les pays en développement, pour aider à restructurer leur économie. C’est la 5ème aide de ce type, « sans-projet que le Japon accorde au Cambodge depuis 1993, les précédentes ont porté sur un montant global de 83 millions. Sam Rainsy s’insurge contre cette aide « sans projet 

– Le 30 mars, le projet de coopération tripartite Cambodge-Japon-Asean est reconduit pour deux ans. Ce projet vise principalement au développement des infrastructures rurales. 13,6 millions de dollars sont débloqués par Tokyo pour la reconduction de ce programme.

– Le 25 avril, le Japon remet du matériel au CIMAC pour une valeur de 2,68 millions de dollars (camions, ambulances, pompes à eau, divers outils).

Le 7 mars, la France signe deux conventions de financement de réhabilitation d’infrastructures agricoles et routières, portant sur un montant total de 5,7 millions de dollars. 2,75 millions de dollars serviront à la reconstruction de trois ponts sur la nationale 11, et 2,9 millions de dollars serviront à irriguer et drainer 7 000 hectares dont bénéficieront 25 000 personnes.

Le 15 mars, sont inaugurées 55 km de routes secondaires rénovées, dans le secteur de Chikreng (province de Siemréap). Ces travaux ont été financés par l’Union européenne pour un montant de 670 000 dollars, et réalisés par l’ONG Action Nord-Sud, avec le concours du PAM et de HaloTrust pour le déminage, qui ont versé une contribution de 452 000 dollars. L’EU a consacré également 140 000 dollars à l’amélioration de l’approvisionnement en eau et de la sécurité alimentaire.

La Croix-Rouge française vient de lancer un programme de 400 000 euros pour venir en aide à des écoles dévastées. Elle a sélectionné 32 écoles de la province de Kompong Cham, accueillant 18 500 enfants : achat de matériel scolaire, percement de puits pour distribuer de l’eau potable, construction de latrines, etc. Ce programme est axé sur la formation sanitaire des écoliers.

Le département britannique du développement débloque 500 000 livres (700 000 dollars) utilisées par l’ONG Carere, pour le développement de 45 communes, dans les provinces de Siemréap, Oddar Méan Chhey, Battambang, Pursat et Païlin. En 2000, Carere a travaillé dans 308 communes, en 10 provinces différentes. Le gouvernement britannique accorde également 800 000 dollars pour la seconde phase du plan gouvernemental visant à supprimer l’exploitation illégale des forêts. Global Witness supervise ce projet de trois ans.

L’Allemand Klauspeter Schmallenbach, âgé de 61 ans, est nommé nouvel ambassadeur de la Commission européenne, en remplacement de Michel Caillouët. Depuis 1991, l’EU a aidé le Cambodge a hauteur de 300 millions d’euros (270 millions de dollars).

La Banque du Commerce extérieur est en voie de privatisation. On peut désormais utiliser les cartes de crédit au Cambodge.

90 % des maisons de la capitale et 50 % des maisons en province possèdent une télévision.

A partir du 1er mars, les tarifs du téléphone pour les appels internationaux baissent de 12 %, mais restent chers  : 1,80 dollar la minute pour les communications avec les pays non limitrophes. 100 000 personnes possèdent un portable, pour seulement 20 000 postes fixes.

Le 16 mars, le Premier ministre Hun Sen fait embarquer les ministres du gouvernement dans un bus et les emmène à Néak Loeung, à 60 km sur la route du Vietnam, pour qu’ils se rendent compte de l’état déplorable de la route. Des millions de dollars ont été déversés pour la reconstruction des routes, et rien n’a encore été fait. « J’ai fait confiance trop grande à mes subordonnés, je m’en excuse Il demande que la route soit refaite avant le Nouvel An (13 avril), sans quoi le gouvernement devra démissionner… Au prix d’un travail acharné, de jour et parfois de nuit, la route a été réparée… mais trop rapidement, des nids de poules réapparaissent dès la première semaine… Le coût de cette réparation hâtive s’élève à 10 millions de dollars…

Son Chhay, député du PSR (Parti de Sam Rainsy), dénonce devant l’Assemblée nationale, le ministre des Postes et Télécommunication qui perçoit un salaire mensuel de 2 500 dollars, depuis 1998, comme « conseiller honoraire » de la société Mobitel. Le ministre considère son emploi (fictif) comme « un travail privé qui ne constitue pas un conflit d’intérêt en faveur de Mobitel… D’autres membres du ministère des Postes et Télécommunications, y compris des secrétaires d’Etat, sont employés dans des sociétés rivales (Samart, Shinawatra, etc.).

Le même député du PSR demande l’interdiction à la société Mobitel d’opérer sur Internet, la concession étant accordée en exclusivité à Big Pond jusqu’en février 2002.

Au mois de mai commencera la construction d’une ligne à haute tension important du courant électrique du Vietnam à Takéo. Cette construction entre dans le cadre d’un projet de 10 ans, d’un coût de 46 millions de dollars, financé par un prêt de la BM à un taux de 1 %. En 2003, une ligne amènera le courant électrique dans la capitale. 82 autres millions seront dépensés pour construire des sources d’énergies nationales. Le Cambodge négocie avec la Thaïlande l’achat d’électricité pour ses provinces du nord.

Société

Justice

Les deux personnes, dont un chef de village du PPC, accusées d’avoir assassiné un responsable du PSR dans la région de Kampot, sont condamnées à 17 ans de réclusion criminelle, leurs deux complices à 15 et 12 ans. C’est un premier pas vers l’assainissement des mœurs politiques.

Le 17 mars, la France remet une mouture du code pénal au Conseil des ministres cambodgien. Ce code, écrit en français et en khmer, comprend 818 articles. C’est le deuxième code produit par la coopération franco-cambodgienne. Un code de procédure pénale de 589 articles visant à doter la police judiciaire des moyens appropriés pour lutter contre la criminalité avait déjà été fourni au Royaume par la France.

On constate une nette augmentation des viols de 30 % en 2000 par rapport à 1999 (216 cas). Sur 268 cas présentés à la justice depuis 1994, 41 % des accusés ont été acquittés, 47 % ont été condamnés à des peines minimes. 41 % des cas sont traités par un arrangement à l’amiable, 26 % des cas sont non résolus par la justice. 7 % des violeurs ont moins de 16 ans. On signale des cas d’enfants de 12 à 13 ans. Dans la mentalité générale cambodgienne, l’agression sexuelle n’est pas perçue comme un crime. Le climat d’impunité, le développement de la pornographie, l’accès aux drogues, les mythes populaires, et l’absence totale d’éducation sexuelle sont les raisons avancées pour tenter de comprendre la situation.

A partir d’arrestations de faussaires, le 11 mars, un réseau de fabrication de faux passeports est anéanti. En 1998 et 1999, environ 2 000 faux passeports cambodgiens ont été fabriqués pour des Chinois et des Vietnamiens, payés chacun plus de 5 000 dollars, Des faux titres de propriété, de qualifications professionnelles exigées pour obtenir un visa pour les Etats-Unis coûtaient entre 8 000 et 12 000 dollars versés au départ, et 12 000 versés à l’arrivée.

8 000 armes sont détruites le 25 avril à Kompong Thom, dans le cadre de l’opération ASAC (Assistance pour limiter les légères au Cambodge) lancée à l’initiative de l’Union européenne.

Mouvements sociaux

Le 7 mars les ouvriers de l’usine textile Luen Thai Garment se mettent en grève après l’injonction faite par le service de garde à une jeune fille d’ôter ses sous-vêtements pour vérifier qu’elle n’avait rien volé. Ils protestent également contre le licenciement d’un agent syndical.

Les 1 300 ouvriers de l’usine textile Tommy manifestaient régulièrement pour exiger le respect du code du travail, contre les licenciements abusifs et pour demander l’augmentation de leur salaire mensuel à 45 dollars. Le 14 mars, les assistants du patron ont tenté de réprimer une manifestation par la force, une femme qui insultait les forces de l’ordre (des militaires, semble-t-il), a été giflée, a reçu des coups de pied, des coups de bâton. La violence a alors explosé à la khmère : les ouvriers ont cassé les vitres, les bureaux, renversé les trois voitures de luxe du patron… Les dégâts sont estimés à 400 000 dollars. Trois Taïwanais sont blessés.

Le 23 mars, 1 700 ouvriers de l’usine de chaussures New Star de Sihanoukville entrent en grève. C’est la troisième fois en trois mois. Ils protestent contre le licenciement de huit délégués syndicaux et du non-respect du code du travail. Le tribunal déboute les ouvriers qui avaient porté plainte pour licenciement abusif. Le SIORC (Syndicat indépendant des ouvriers du Royaume du Cambodge) dénonce l’emploi d’enfants de moins de 14 ans dans l’usine, l’exposition des ouvriers aux vapeurs de colle toxique pendant 15 heures par jour, 7 jours sur sept, sans aucune protection. Le 3 avril, près de 1 000 ouvriers reprennent la grève pour protester contre le licenciement de 14 délégués syndicaux.

Le 3 avril, 300 ouvriers de l’usine textile Hang Jung Shing, à Chak Angrè, se mettent en grève, pour protester contre des licenciements abusifs.

Le 9 avril, plus de 200 gardes du corps entrent en grève pour deux jours. Ils réclament de toucher leur salaire avant le Nouvel An khmer.

Quelques signes permettent de discerner une évolution dans les rapports sociaux :

L’énorme syndicat américain AFL-CIO se réinstalle au Cambodge. Ce syndicat était présent au Cambodge de 1993 à 1997, et s’était retiré après les « événements » des 5-6 juillet 1997, après avoir participé à l’élaboration du projet de loi du Travail. Le retour du syndicat indique que la stabilité politique est réelle, et la volonté du syndicat de jouer un rôle dans le processus de globalisation de l’économie mondiale.

Le 30 mars, est inauguré officiellement un bureau de contrôle des conditions de travail, géré par l’OIT (Organisation internationale du travail). 200 000 dollars sont été versés par l’association patronale des usines textiles, 200 000 par le gouvernement. Selon l’OIT, l’amélioration des conditions de travail nécessitera 2,2 millions de dollars. Selon le ministre du Commerce, 80 à 90 % des usines fonctionnent en conformité avec le code cambodgien du travail. Ce bureau n’a qu’un rôle consultatif, et aucun pouvoir de décision. Dans ce bureau le SIORC détient deux sièges.

En décembre dernier est créée la Fédération des employeurs et des associations d’hommes d’affaires (Camfeba) du Cambodge. Cette fédération regroupe plus de 600 employeurs, 6 associations d’hommes d’affaires, et plusieurs individuels. Van Sou Ieng est nommé patron des patrons. L’OIT salue cette création et promet son assistance technique à ce syndicat.

Le SIORC qui comptait 9 000 membres en novembre dernier en compterait 14 000 actuellement. Le syndicat remporte 19 des 20 sièges de l’usine June Textile, et 11 des 32 sièges à l’usine PCCS qui emploie 5 000 ouvriers. Pour le 1er mai, le SIORC demande l’autorisation de défiler. Elle lui est refusée pour des raisons de sécurité. Il défilera tout de même. Une grève de cinq jours prévue après le 1er mai, pour demander la réduction du temps de travail de 48 à 44 heures hebdomadaires, est annulée, devant la promesse des autres partenaires sociaux de participer à une réunion de conciliation sur le sujet.

Spoliations

Le 8 avril, une cinquantaine de personnes représentant 88 familles de militaires manifestent devant l’Assemblée nationale pour protester contre leur expulsion de la caserne de Kambol, près de Phnom Penh. Les militaires soupçonnent leur nouveau commandant de vouloir vendre le terrain qu’elles occupent sous forme de lots.

Le 10 avril, des paysans de la province de Kompong Speu s’attaquent à un investisseur sud-Coréen qui a acquis 3 000 hectares dans la région pour y exploiter des pommes de terres. Les paysans protestent, déclarant être sur ces terres depuis au moins 1979, voire depuis plusieurs générations.

Les représentants de 60 familles de Kruos, dans le district d’Anlung Run (province de Battambang) manifestent contre les autorités qui leur ont donné des titres de propriété sur 138 hectares de terrain, mais non les terrains correspondants. Ces autorités seraient en train de les vendre à des hommes d’affaires.

Emigration de travailleurs

Le gouvernement cambodgien recrute 1 222 travailleurs pour les envoyer en Grèce, sur un chantier de construction du stade olympique des jeux de 2004. Ces travaux dureront 12 mois. Les candidats doivent être âgés entre 20 et 40 ans, posséder plus de 4 ans d’expérience dans le domaine de la construction, parler l’anglais, et être en bonne santé. On leur offre des postes d’ingénieurs en bâtiment, d’électriciens, d’ouvriers en construction et de gardiens. Ils toucheront un salaire compris entre 600 et 1 800 dollars mensuels. Après la Malaisie qui a fourni environ 900 postes de travail, c’est la seconde demande officielle d’exportation de main d’œuvre cambodgienne. « Les Cambodgiens ont construit Angkor, ils peuvent bien construire un stade », dit le directeur du département du Travail. Le ministère cherche à envoyer des Cambodgiens en Corée du Sud, à Hongkong et à Macao. Déjà la plupart des campagnes se sont vidées de leur jeunesse partie travailler à Phnom Penh, à Poïpet, ou en Thaïlande…

Santé

Le 5 mars, Le Japon remet des équipements à l’hôpital provincial de Siemréap, dont un service d’urgence, pour une valeur d’un million de dollars.

Le 19 mars, est inauguré le nouveau centre antituberculeux et le centre de lutte contre la lèpre, à l’emplacement de l’ancien état-major des armées. La construction a été financée par le Japon pour 7,3 millions de dollars. 27 000 cas de tuberculose apparaissent chaque année, 15 à 20 % des tuberculeux sont séropositifs. Chaque année, 9 000 Cambodgiens meurent de la tuberculose, dont 2 000 également porteurs du sida. La Cambodge est l’un des 20 pays les plus affectés par la tuberculose.

Le 19 mars est inauguré une nouvelle unité de l’Institut Pasteur du Cambodge, consacrée à l’épidémiologie moléculaire, et plus spécialement à l’étude des agents du paludisme. Ce laboratoire a été bâti et équipé grâce à un financement par l’Institut Pasteur de Paris.

Le centre de cardiologie, construit près de l’hôpital Calmette, fonctionne depuis la dernière semaine d’avril. Il comprend 28 lits et deux dispensaires pour consultations externes. Ce centre a été financé par la France, les Etats-Unis, la Suisse et la Grande-Bretagne, pour un montant total de 5 millions de dollars. Il est équipé de la dernière technologie et pourra donner des soins du même niveau que ceux donnés en Thaïlande, au Vietnam ou dans les pays occidentaux. On estime que 20 000 Cambodgiens sont atteints de maladies cardiaques. On espère pouvoir opérer 1 000 malades par an, et donner 10 000 consultations externes.

Pour la première fois de son histoire, la Société française de pathologie exotique, qui comprend 750 membres, dont 250 membres étrangers, se réunit à Phnom Penh pour étudier trois sujets : les filarioses lymphatiques, la bilharziose et le sida.

Le 14 mars, le PNUD signe un accord pour la création d’un fonds de 11,5 millions de dollars afin d’améliorer la santé des femmes et favoriser l’espacement des naissances. L’organisation internationale estime que 2 000 Cambodgiennes meurent chaque année suite à un avortement ou à des problèmes liés à l’accouchement. Chaque femme a en moyenne 5,3 enfants, venant au second rang en Asie du Sud-Est. 19 % d’entre elles utiliseraient des contraceptifs modernes. La population cambodgienne croît de 2,49 % par an (Thaïlande 1 %, Vietnam 1,8 %). Elle sera de 20,3 millions en 2021.

Les accidents de la route font plus de victimes que les mines : 76 tués dans 466 accidents pour la seule ville de Phnom Penh en 2000.

Le 9 avril, la Fédération internationale de la Croix rouge a remis un million de comprimés d’arsumate au Centre national de malariologie. Ce don correspond à une valeur de 126 265 dollars, et permettra de procurer 100 000 traitements de trois jours. Ce médicament révolutionnaire n’entraîne pas de résistance. Les structures publiques enregistrent chaque année une moyenne de 130 000 malades du paludisme. On a déploré 608 morts en 2000, chiffre en diminution des 891 en 1999 (1 504 en 1992). Les chiffres officiels des malades atteints de paludisme ont chuté de 35 % depuis 1998. 541 000 personnes sur 550 000 personnes à risques, ont reçu des moustiquaires imprégnées d’antipaludéen. USAid débloquera 600 000 dollars pour le programme de lutte contre le paludisme durant les trois années à venir, qui s’ajouteront aux 300 000 dollars annuels dont dispose le centre de malariologie. Le Cambodge est donné en exemple aux pays d’Afrique.

MSF (Médecins Sans Frontières) commence un traitement de 10 patients atteints du sida, avec la trithérapie. MSF pense augmenter le nombre des patients soignés de 10 à 20 patients par mois, afin de pouvoir les suivre, sans engendrer de résistance. MSF bénéficie d’un tarif préférentiel de 350 dollars par an par patient, de la part de l’entreprise pharmaceutique Cipla, le gouvernement d’un tarif de 600 dollars, et les individuels de 1 000. Ce même traitement revient entre 10 000 et 15 000 dollars dans les pays industrialisés. Il y aurait 6 000 malades du sida au Cambodge, et environ 200 000 personnes sont porteuses du virus. 2,6 % des femmes enceintes sont séropostives.

Le 2 mars, le gouvernement annonce avoir levé toutes les interdictions d’adoptions d’enfants par des étrangers, et la mise en place de nouvelles règles en la matière (par exemple interdiction faite à un (une) célibataire d’adopter un enfant). Les ambassadeurs cambodgiens doivent suivre les enfants adoptés pour qu’ils gardent leur culture khmère… Ces adoptions, qui avaient donné lieu à de véritables trafics, avaient été suspendues le 15 juin 2 000. Actuellement, les orphelins cambodgiens en orphelinat seraient au nombre de 138. 40 % seraient séropositifs, 40 % seraient physiquement ou mentalement déficients, 4 % prématurés. Mais l’autorisation d’adoption peut très rapidement amener à la création d’orphelins…

Trafic d’êtres humains

En 2000, 18 000 Cambodgiens ont été vendus en Thaïlande, dont 2 600 enfants.

Un groupe de 143 personnes sont arrêtées à bord de cinq bateaux thaïlandais pêchant illégalement dans les eaux territoriales indonésiennes. Parmi eux, on relève une soixantaine de ressortissants cambodgiens travaillant comme esclaves depuis plusieurs années, vendus à des patrons de pêche.

Le Cambodge reste sur la liste noire américaine des trafiquants de drogue pour l’année 2001. La drogue est peu consommée par les Cambodgiens eux-mêmes, mais la corruption et le manque de personnel formé à la lutte anti-narcotique, ainsi que la faiblesse du système judiciaire font du Cambodge le maillon faible dans la région dans la lutte contre les trafiquants. Les étrangers consomment de la cocaïne et de l’héroïne, les Cambodgiens consomment des amphétamines. Cent-vingt-quatre personnes ont été arrêtées en 2000 pour des crimes liés au trafic de drogue : 81 étaient des étrangers, 43 des Cambodgiens.

Divers

Le 1er mars, les supérieurs des deux ordres bouddhiques et le ministre des Cultes se sont joints pour demander aux talibans d’Afghanistan de ne pas détruire les statues géantes de Bamiyan.

Phnom Penh

Les travaux de la rocade est de Phnom Penh, route digue des « petites fleurs longue de 7,7 km, sont lancés le 7 mars. Ils dureront neuf mois, et coûteront 317 894 dollars. La route sera élargie à 21 m et permettra de détourner les poids lourds de la capitale.

Le monument de l’Indépendance est désormais éclairé par la société française Citélum qui y a installé un nouveau système d’éclairage pour la somme de 50 000 dollars.

D’importants travaux d’adduction d’eau sont en voie de réalisation dans la capitale, menés par la compagnie chinoise CWE qui a déjà réalisé une station de pompage et de traitement des eaux du Tonlé Sap, et par la compagnie française Sade. Ces travaux coûteront 10 millions de dollars et sont financés par un prêt de la BAD. Tout le réseau de distribution d’eau de la capitale sera refait d’ici mars 2002.

Pavillons de complaisance

Après le cargo cambodgien East Sea (revendu in extremis à une compagnie syrienne) transportant 900 Kurdes et échoué sur les côtes de France en février, le 8 mars, un cargo cambodgien transportant du bois a sombré dans le détroit de Taïwan. Au moins dix marins ont pu être sauvés, huit autres sont portés disparus. Le bateau était vraisemblablement en surcharge. Durant la dernière semaine de mars, un bateau battant pavillon cambodgien, le Sun Glory, coule dans les eaux territoriales de la Corée du Nord. Un bateau sud-coréen sauve 17 marins. Déjà le 5 janvier 2000, un cargo ukrainien, battant pavillon cambodgien, sombre dans la mer noire. Un marin est porté disparu, onze peuvent être repêchés. En mars 2000, un cargo cambodgien est arraisonné dans les eaux territoriales d’Italie pour violation des règles maritimes.

Le gouvernement cambodgien a accordé des pavillons de complaisance à 500 ou 700 bateaux pour transport de marchandises. « C’est une politique gouvernementale pour ramasser de l’argent dit un porte-parole du gouvernement.

Art

Neuf pièces en grès, sont confisquées le 25 mars à Poïpet, au moment d’être passées en fraude en Thaïlande.

Religion

Il y aurait 4 000 Cambodgiens de religion Bahaï.

Le 26 avril a débuté la fête du soutien au drapeau bouddhiste, regroupant des milliers de moniales tout de blanc vêtues. La fête se continuera à Siemréap le 3 mai, où pendant cinq jours, 5 000 moines seront présents autour de 5 000 drapeaux bouddhistes et des 5 000 monts de sable, représentant le mandat de Bouddha sur la terre. La cérémonie se terminera le 8 mai, au lendemain de la fête de l’anniversaire de la mort du Bouddha. Cinquante Français d’origine cambodgienne, et plusieurs dizaines d’Australiens et d’Américains d’origine cambodgienne ont fait le déplacement pour la fête.

Coupe du monde de football

Après une cuisante défaite contre les Maldives (6-0), pour les éliminatoires de la coupe du monde les footballeurs khmers font un score de 1-1 au match de retour le 14 avril, puis se font à nouveau écraser par l’Indonésie (6-1), et se défendent mieux au match retour (2-0).