Eglises d'Asie

Henan : arrestation peu après Pâques de l’évêque catholique « clandestin » du diocèse de Luoyang

Publié le 18/03/2010




Selon des sources proches du Vatican, outre l’évêque « clandestin » du diocèse de Pékin et celui du diocèse de Yixian (Hebei), arrêtés dans les jours précédant la fête de Pâques (1), Mgr Pierre Li Hongye, évêque « clandestin » de Luoyang, diocèse catholique situé dans la province du Henan, a été arrêté le 27 avril dernier. Depuis cette date, les catholiques de son diocèse sont sans nouvelle de leur évêque, âgé de 81 ans, et savent seulement qu’il est probablement détenu à Luoyang même. Né en 1920, ordonné prêtre en 1944, Mgr Li Hongye a été ordonné évêque de son diocèse en 1987 (2). Pour servir les quelque 5 000 fidèles de Luoyang, il ne peut compter que sur six prêtres environ, tous jeunes et assez récemment ordonnés, et sur une quarantaine de religieuses.

Avec l’arrestation de Mgr Li, la partie « clandestine » de l’Eglise catholique au Henan ne compte plus beaucoup d’évêques en liberté. Sur les neuf diocèses de cette province, l’archevêque de Kaifeng n’est pas en prison – mais il est recherché par la police et doit se cacher. Depuis janvier 2000, Mgr Joseph Zhang Weizhu, le jeune évêque de Xinxiang, dont la santé est fragile, est en prison. Les évêques « clandestins » de Nanyang et Anyang sont libres mais les autorités chinoises ne leur reconnaissent que la qualité de prêtres. L’évêque de Shangqiu, Mgr Nicolas Shi Jingxian, est le seul évêque de la province qui soit reconnu en tant que tel par le Saint-Siège et par les autorités chinoises : ordonné clandestinement en 1991, il a officiellement été installé à la tête du diocèse en 1999 (3). Les sièges épiscopaux des trois autres diocèses de la province – Zhengzhou, Zhumadian et Xinyang (4) – sont vacants.

Dans le Henan, selon diverses sources, les catholiques seraient entre 100 000 et 120 000, les protestants étant beaucoup plus nombreux sans qu’il soit possible d’estimer leur nombre avec précision. De façon régulière, les autorités chinoises procèdent à des arrestations parmi ces communautés protestantes « clandestines », connues sous le nom d' »Eglises domestiques » (5).