La Chine incarcère un moine tibétain qu’elle accuse de vouloir s’immoler par le feu

Les deux hommes que la Chine accuse d’être des espions à la solde de « la clique du dalaï lama », venus du Népal, étaient entrés au Tibet le 25 juillet 2000 mais n’ont été arrêtés qu’après leur arrivée dans la préfecture de Shigatse. Cengdan a été inculpé « d’agitation séparatiste » et d’espionnage. Il a été condamné par le tribunal du peuple de deuxième instance de Lhassa le 13 janvier. Toujours d’après Xinhua, Tugyi avait pu s’enfuir et se cacher mais, à son tour, il a fini par être arrêté, le 5 mai dernier. Il n’a pas encore été jugé.

Selon Xinhua, les deux hommes ont confessé leurs « crimes ». Cengdan Gyaco, connu aussi sous le nom de Rinzin, était passé de Chine en Inde en 1999 et, à l’origine, voulait s’immoler devant l’ambassade de Chine en Inde. Mais plus tard, il aurait été persuadé par le dalaï lama et sa « clique » que l’impact d’une telle immolation serait plus fort en Chine. Une cassette vidéo, où l’on peut voir Cengddan Gyaco lire un communiqué rédigé en 4 points (dont une demande de mise en liberté du panchen lama), aurait même été préparée avant le passage de la frontière du Tibet. Le panchen lama, un garçon de 9 ans considéré par les Tibétains comme la réincarnation d’un guide spirituel important, est détenu depuis 1995, époque où Pékin l’a remplacé par un garçon de son choix (1).