Eglises d'Asie

Des coktails molotov ont été lancés contre deux églises catholiques dans les Etats de Johor et de Kedah, actions que la police n’interprète pas comme étant motivées par des raisons religieuses

Publié le 18/03/2010




Les 13 et 14 octobre dernier, deux églises catholiques dans deux Etats différents de la Fédération de Malaisie, ceux de Johor et de Kedah, ont été prises pour cible par des inconnus qui ont lancé des coktails molotov. Dans les deux cas, les dommages causés aux édifices religieux ont été relativement mineurs et la police n’interprète pas ces incidents comme étant des actions motivées par des raisons raciales ou religieuses.

Le 13 octobre, quatre coktails molotov ont été jetés contre l’église Saint Philippe, à Segamat, localité située dans l’Etat de Johor. “L’église, construite il y a de 76 ans, est solidement bâtie. C’est sans doute une des raisons qui font que les dégâts sont minimes”, a commenté un catholique sur place, précisant que seuls la porte principale et des piliers avaient été endommagés. Depuis cet incident, la police patrouille le secteur et assure la surveillance de l’église et des bâtiments attenants. L’Etat de Johor est peuplé de deux millions de personnes, composées de Malais, d’Indiens et de Chinois.

Le lendemain, dans l’Etat de Kedah, l’église du Christ-Roi à Sungai Petani a été à son tour victime d’individus mal intentionnés. De l’essence a été projetée sur l’édifice mais, selon les témoignages, la pluie qui tombait ce jour-là a empêché le feu de prendre de l’ampleur. Le sol de l’église ainsi que des chaises et des murs ont été noircis par la fumée. L’Etat de Kedah est peuplé d’un million de personnes, en majorité malaises et musulmanes, mais où les minorités indiennes et chinoises, en partie chrétiennes, sont significatives.

Dans les deux cas, les responsables de la police ont ouvert des enquêtes et ont affirmé que ces incidents ne pouvaient être interprétés comme étant liés à des querelles religieuses ou raciales. Les médias locaux ont rapporté que cinq individus avaient été interpellés pour l’incident de Johor, une information non confirmée par la police qui s’est contentée de qualifier les actes en question de “bêtises mal intentionnées”.