Eglises d'Asie – Chine
Hongkong : le bureau de représentation de Pékin à Hongkong refuse de recevoir une délégation catholique soucieuse de voir reconnus les droits et besoins des malades du sida sur le continent
Publié le 18/03/2010
Par cette lettre ouverte, la Commission Justice et paix’ du diocèse demandait au gouvernement chinois de ne pas fuir ses responsabilités envers les malades du sida et les porteurs du virus HIV, une grande partie de ces personnes ayant été contaminées après avoir, pour améliorer leur ordinaire, vendu leur sang à des banques de sang ne respectant pas les plus élémentaires critères de sécurité en matière de transfusion sanguine (1). Citant la Constitution chinoise qui stipule que l’Etat est responsable de la protection des droits fondamentaux du peuple chinois, la Commission a demandé aux autorités chinoises de se pencher « honnêtement » sur le problème du sida. « Nous espérons que le gouvernement chinois peut comprendre que le sida n’est pas seulement synonyme de pertes économiques mais qu’il contribue aussi à ruiner des vies humaines, avec toutes les conséquences en termes d’orphelins et de pauvreté que cela comporte », pouvait-on encore lire dans cette lettre ouverte.
Ces dernières années, la position des autorités chinoises était que le sida était cantonné à quelques secteurs marginaux de la société, les drogués entre autres. Ce n’est que récemment, au cours de l’année écoulée, que le discours officiel a changé. Du 13 au 16 novembre derniers, pour la première fois, une conférence sur le sida et les maladies sexuellement transmissibles a été organisé à Pékin et le ministère de la Santé a reconnu à cette occasion que le sida avait pris des proportions alarmantes en Chine. Cependant, les statistiques officielles ne reconnaissaient en septembre dernier que 28 133 personnes infectées par le virus, là où nombre d’experts médicaux estiment que le vrai chiffre dépasse les 600 000. Lors de la conférence de novembre sur le sida, des Henanais victimes du sida ont manifesté dans la capitale chinoise pour réclamer de l’Etat des compensations financières et la gratuité de leurs traitements médicaux.