Eglises d'Asie – Chine
Hongkong : l’Eglise catholique réaffirme son soutien aux Chinois du continent, nés de parents résidant légalement à Hongkong, qui revendiquent le droit de résider eux-mêmes à Hongkong
Publié le 18/03/2010
Une des réactions les plus vives est venue de l’évêque coadjuteur du diocèse catholique de Hongkong. Mgr Joseph Zen Ze-kiun a en effet déclaré, selon l’agence Fides, que les juges de la Cour avaient fait fi du principe de réunion des familles, au nom d’une politique de l’immigration devenue « sacrée » et réputée intouchable par les juges. Tout en appelant au calme, Mgr Zen s’est dit résolu à soutenir les démarches que pourraient dorénavant entreprendre les immigrés concernés par le jugement. Il a cité en particulier la pétition que certains veulent envoyer à Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, afin que ce dernier fasse pression sur le chef de l’exécutif hongkongais, Tung Chee-hwa. « Soyez assurés que toute l’Eglise de Hongkong et moi-même, nous appuierons la demande de ces immigrés auprès des assises de l’ONU. Cette fois, je suis même décidé à descendre dans la rue pour manifester. Tout ce qui se passe est indécent. Lundi prochain, 14 janvier, je suis invité à une cérémonie religieuse pour les juges catholiques et protestants, à l’occasion du début de l’Année judiciaire. J’ai décidé de ne pas y aller. Je refuse, en signe de protestation », a notamment déclaré Mgr Zen le 11 janvier, à l’adresse des immigrés dont tous les recours juridiques sont désormais épuisés.
Le 14 janvier, environ 500 des immigrés concernés par le jugement de la cour de justice ont manifesté à Wanchai, devant les locaux de l’immigration, après avoir défilé du jardin public de Chater, situé à Central, où certains d’entre eux avaient organisé un sit-in nocturne, jusqu’au siège de l’administration de l’immigration. Ils ont adressé une pétition à Ambrose Li, principal responsable de cette administration, demandant une amnistie de leurs cas. Le P. Franco Mella, un missionnaire italien très engagé auprès d’eux, a précisé qu’ils désiraient aussi « l’assurance qu’ils ne seraient pas arrêtés [par la police] avant la date du 31 mars ».