Eglises d'Asie

A l’appel de l’Eglise catholique, des marches pour la paix ont été organisées dans le centre du pays et à Jaffna

Publié le 18/03/2010




A quelques jours d’intervalle, des marches pour la paix ont été organisées dans le pays, l’une à Jaffna, à l’extrémité nord du pays, en pays tamoul, et l’autre à Kandy, dans le centre du pays. Réunies à l’appel de l’Eglise catholique, ces marches ont rassemblé des chrétiens et des non-chrétiens, hindous ou bouddhistes, mobilisés par l’espoir de voir une paix être enfin conclue entre le gouvernement et les Tigres tamouls.

La première de ces deux marches a eu lieu à Kandy, le 15 février dernier. A l’invitation de la Commission Justice et paix’ du diocèse catholique de Kandy ainsi qu’à celle du Comité interreligieux pour la paix de la province du Centre, des moines bouddhistes, des membres du clergé catholique, des dignitaires religieux hindous et musulmans ont marché aux côtés d’environ 10 000 personnes de différentes origines ethniques. Le Vénérable Udalumada Gunaratana Thero, moine respecté de la région nord-est du pays, a pris la parole devant la foule pour dénoncer les horreurs de la guerre. L’évêque catholique de Kandy, Mgr Vianney Fernando, a pour sa part souligné l’urgence à faire la paix. “Nous devons soutenir le processus de paix en cours en aidant à reconstruire la confiance qui existait entre toutes les composantes ethniques de ce pays il y a quelques décennies”, a-t-il notamment déclaré.

A Jaffna, le 23 février, ce sont environ 5 000 personnes qui ont parcouru une vingtaine de kilomètres, partant de l’église Notre-Dame à Sinnamadhu pour se rendre au temple hindou Durgai Amman à Tellipalai, situé un peu au nord de la ville de Jaffna. L’évêque catholique de Jaffna, Mgr Thomas Savundaranayagam, l’évêque protestant de l’Eglise du Sud de l’Inde pour Jaffna, Mgr S. Jebanesan, le Vénérable Meegahajure Ganarathna Thero, du temple bouddhiste de Naga Vihare, ainsi que le mollah Mujasdeen de la mosquée de Jaffna ont tour à tour pris la parole devant la foule. A l’issue de cette journée, un message a été envoyé à la présidente du pays, à son Premier ministre et au chef du LTTE, Velupillai Prabhakaran, dans lequel il était demandé aux autorités de Colombo de cesser de considérer le LTTE comme un “groupe terroriste” et d’accepter que l’organisation tamoule soit “la seule organisation représentative des Tamouls”.