Eglises d'Asie – Chine
Hongkong : l’accroissement du nombre des avortements et la récession économique ne sont pas étrangers l’un à l’autre
Publié le 18/03/2010
A Hongkong, l’avortement est un délit à moins que deux médecins n’en confirment la nécessité et que l’intervention ne se fasse pas après la 24e semaine de grossesse. Un certain nombre de femmes choisit de se rendre à Shenzhen, la ville voisine située en Chine populaire, où certaines cliniques n’exigent pas d’avis médicaux.
Au cours d’un séminaire catholique de formation, en mars dernier, le P. Ng Chi-fun, jésuite spécialiste de théologie morale, et une laïque, Cindy Wong Fung-ping, ont parlé du « Respect de la vie » à propos des ces deux graves problèmes que sont l’avortement et le suicide. La majorité des participants, travailleurs sociaux, enseignants et ecclésiastiques, ont dit combien ce séminaire leur avait été utile et ont demandé à l’Eglise d’intensifier ses efforts pour mieux informer les gens sur le respect dû à la vie. Le P. Ng a souligné que certaines personnes recouraient à l’avortement en pensant que cet acte résoudrait leurs problèmes mais ne voyaient pas les conséquences de leur geste, en particulier dans le domaine psychique.
A Hongkong, les associations qui œuvrent auprès des futures mères sont nombreuses, depuis l’associa-tion gouvernementale pour le Planning familial de Hongkong au Choix d’être mère ou La ligue pour le droit à naître, une ONG d’inspiration catholique. Selon le Planning familial, le nombre des candidates à l’avortement est passé de 1 500 en 1996 à 2 500 en 2000, une augmentation que l’association explique par le fait que les habitantes de Hongkong sont de plus en plus conscientes des dangers qu’elles encourent à subir un avortement dans l’illégalité ; elles préfèrent donc se présenter dans les hôpitaux publics pour le faire. De son côté, la Ligue pour le droit à naître, patronnée par le cardinal John Baptist Wu Cheng-chung, archevêque de Hongkong, dit avoir constaté que le nombre des mères ou des futures mères demandant une aide financière a augmenté depuis la crise économique de 1997.