Eglises d'Asie

La création d’une Caritas a servi de catalyseur pour une meilleure organisation des ouvres caritatives de l’Eglise de Birmanie

Publié le 18/03/2010




En moins de deux ans, le travail de la Caritas Birmanie a su donner du tonus à l’action sociale de l’Eglise. C’est ce qui ressort de la deuxième assemblée générale de l’organisation caritative, responsable de l’action et du développement social de l’Eglise catholique de Birmanie, qui s’est tenue à la fin du mois de septembre dernier à Rangoun. Caritas est “le bras droit” de l’Eglise, a déclaré à cette occasion Mgr Sotero Phamo Thei Myint (1), président de Karuna (‘compassion’) Myanmar, nom local de la Caritas Birmanie.

Mgr Sotero a encouragé les membres de Karuna à être des catalyseurs dans la mission de Jésus libérateur des pauvres, des prisonniers et de tous les opprimés. Tous les obstacles à cette mission peuvent être surmontés grâce à la charité, leur a-t-il affirmé. Ils étaient une quarantaine, administrateurs, animateurs diocésains et délégués d’autres organisations ecclésiales, à participer à cette assemblée générale qui s’est tenue du 23 au 27 septembre dans les locaux de la Conférence des évêques catholiques à Rangoun.

Selon sour Patricia May Oo Khine, déléguée diocésaine, la Caritas locale a pu se développer en un peu plus d’un an car “les diocèses ont pris conscience de l’importance de l’action sociale de Caritas. Des structures ont été mises en place ainsi que des stages de formation pour les animateurs, les responsables et les administrateurs. Des calendriers et des programmes d’activités ont été établis et lancés. » Elle a aussi expliqué comment les évêques des neuf diocèses du pays avaient été informés et comment ils avaient compris que Karuna pouvait les aider dans leur mission.

Fondée en juin 2001, Karuna est considérée par de nombreux responsables catholiques birmans comme une étape importante dans le développement d’une action sociale coordonnée au sein de l’Eglise. L’année dernière, le Service social de Karuna Myanmar a mis sur pied des cours de formation pour le traitement des malades du sida et pour la résolution des conflits à l’intention de ses coordinateurs et de ses animateurs. Il a aussi proposé un programme de deux mois de formation pour un groupe où les laïcs étaient majoritaires, sur le trafic des femmes, la mondialisation, la doctrine sociale de l’Eglise, le micro-crédit, la comptabilité et l’écologie.