Eglises d'Asie – Sri Lanka
L’archevêque catholique de Colombo enjoint à la présidente et au Premier ministre du pays de ne pas manquer la chance qui se présente d’établir une paix durable dans l’île
Publié le 18/03/2010
Faisant référence aux négociations qui se sont ouvertes entre Colombo et les Tigres tamouls du LTTE (Tigres de libération de l’Eelam tamoul) sous l’égide d’une médiation norvégienne, dont la deuxième série s’est déroulée du 31 octobre au 3 novembre derniers en Thaïlande (1), Mgr Gomis a déclaré que “manquer l’opportunité providentielle qui se présente [de faire la paix] aurait des conséquences désastreuses”. Evoquant sans les nommer les divergences de vues qui sont de notoriété publique entre la présidente et le Premier ministre, adversaires politiques, Mgr Gomis a ajouté, au nom de toutes les victimes de la guerre civile qui a déchiré le pays depuis 1983 : “La responsabilité de tirer la nation du bourbier dans lequel elle s’est enlisée échoit en premier lieu à Votre Excellence [Chandrika Kumaratunga] et au Premier ministre [Ranil Wickremasinghe]. »
Dans son adresse à l’archevêque de Colombo, la présidente avait déclaré que le Sri Lanka était fier d’avoir un responsable religieux qui est un érudit et un homme de lettres. Elle a souligné le fait que, depuis l’arrivée des Portugais en 1505, l’Eglise catholique au Sri Lanka a joué un rôle significatif dans le développement moral et social, par l’éducation et les soins de santé, d’une nation qui est principalement bouddhiste. Citant en exemple le grand nombre de moines bouddhistes qui ont assisté à l’installation de Mgr Gomis sur le siège épiscopal de Colombo le 27 juillet dernier, elle a ajouté que, “ces derniers temps, les relations ont été plus intenses entre l’Eglise catholique et les responsables bouddhistes”.