Eglises d'Asie

A l’occasion de la Journée mondiale du sida, un responsable de l’Eglise catholique appelle les chrétiens à aider les orphelins dont les parents sont morts de cette maladie

Publié le 18/03/2010




Le 1er décembre dernier, à l’occasion de la Journée internationale du sida, Mgr Lawrence Khai Saen-Phon-On, archevêque de Tharae-Nongsaeng et président de la Commission pour la pastorale de la santé de la Conférence des évêques catholiques de Thaïlande, a rendu public un message lu dans toutes les paroisses du pays. A l’approche de Noël, a-t-il écrit, les chrétiens en particulier et les personnes de bonne volonté de façon générale doivent se montrer sensibles au sort fait aux enfants dont un ou les deux parents sont morts du sida. Comme “un cadeau fait à l’enfant Jésus les Thaïlandais doivent apprendre à ne pas considérer ces enfants avec suspicion, a-t-il affirmé.

Selon Mgr Khai, la société considère encore trop souvent ces enfants avec méfiance, craignant qu’ils ne transmet-tent facilement le virus du sida. Or, a-t-il souligné, le grand nombre de ces enfants qui ont perdu un ou les deux de leurs parents du sida pose un réel et grave problème au pays. Citant des statistiques gouvernementales de 2001, il a rappelé ces enfants, âgés de moins de 15 ans, sont au nombre de 289 000, un chiffre qui place la Thaïlande dans le peloton de tête en Asie. Or, ces enfants sont stigmatisés par le reste de la société. Fréquemment porteurs eux-mêmes du virus HIV ou ayant développé la maladie du sida, les perspectives d’avenir de ces enfants sont sombres.

Rappelant que les personnes vers qui le Christ s’est penché en priorité étaient “les malades, les lépreux, les veuves et les orphelins, ceux qui étaient mis au ban de la société comme pécheurs Mgr Khai a précisé que le produit de la quête du dimanche 1er décembre de cette année sera consacré à venir en aide à ces enfants.

Selon les médias locaux, le pays compte aujourd’hui 1,3 millions de personnes infectées par le virus HIV dont 70 000 ont développé la maladie du sida. Pour Jintana Thepsuannoi, spécialiste des questions du sida auprès de la Commission pour les migrations de la Conférence épiscopale, les chiffres réels sont sans doute supérieurs, étant donné que les chiffres cités ne correspondent qu’aux personnes qui ont bien voulu se déclarer auprès des organismes de santé ; or, un nombre important de personnes atteintes par le virus n’osent pas se confier à un docteur ou à un centre spécialisé.