Eglises d'Asie – Bangladesh
Dans une paroisse du nord du pays, formée principalement d’aborigènes, Noël commence au mois de septembre
Publié le 18/03/2010
Commentant sa vie auprès de ses paroissiens, le P. Costa se déclare extrêmement heureux de travailler auprès des aborigènes, « des gens simples et honnêtes » qui vivent selon les Béatitudes. A propos de Noël, le prêtre s’étonne toujours de la manière dont la naissance du Christ est célébrée. « Je suis surpris de les voir danser tout le jour, sans quasiment prendre une seule nourriture. Je ne vois pas de signe de tristesse ou de souci sur leurs visages mais uniquement des sourires raconte-t-il. Aux danses s’ajoutent les chants, en particulier le kirton, une forme traditionnelle de chant religieux pour louer Dieu et qui inclue le récit de la naissance de Jésus. Selon une paroissienne du P. Costa, le soir de Noël, dans les villages où le prêtre est absent, un service religieux est organisé dans la chapelle commune, du riz et un peu d’argent sont collectés qui serviront à organiser un grand repas pour la communauté dans les jours qui suivent. Selon le P. Costa, une bonne chose ces dernières années est que ses fidèles ont pris l’habitude de ne pas boire d’alcool le jour de Noël, ne consommant les boissons qu’ils brassent eux-mêmes que le lendemain de la fête religieuse.
Le P. Costa vit auprès des communautés aborigènes depuis plus de dix ans. Avant même son ordination sacerdotale, lorsqu’il était séminariste, il a vécu parmi eux, dans la paroisse d’Andharkota. Diacre, il a appris la langue santali et la maîtrise suffisamment bien pour célébrer la messe et prêcher dans cette langue. Etant donné que le santali n’est pas une langue écrite, il a mis au point un système de transcription faisant appel à l’alphabet romain et aux caractères utilisés pour écrire le bengali.