Un porte-parole de la police, Rienzi Perera, secondé par des spécialistes, a recherché les causes de cette heureuse diminution. Une campagne de sensibilisation, organisée par la police et des psychiatres avec visites dans les écoles, les universités et les zones industrielles, a sans doute contribué à cette amélioration. “Nous leur disons que le suicide ne sert à rien et qu’ils devraient partager leurs problèmes avec les autres pour essayer de trouver une autre solution que celle de l’ultime décision a expliqué Perera, précisant que l’alcoolisme, la dépression, les problèmes familiaux et le surmenage au travail étaient probablement les principales causes de suicides au Sri Lanka (18,6 millions d’habitants). Le manque d’aide psychologique, une culture du suicide et l’accès facile à des insecticides mortels ne sont pas non plus étrangers à cette véritable endémie. L’impact de la guerre civile n’est, par contre, pas évident, le cessez-le-feu conclu depuis bientôt un an entre les Tigres de libération de l’Eelam tamoul et le gouvernement étant trop récent pour que l’on puisse discerner une évolution de la courbe des suicides du fait de l’arrêt des combats.
Les journaux sri-lankais sont quotidiennement remplis d’histoires de suicides étranges, comme celle de cette femme se donnant la mort après que son mari eut changé de chaîne sur son poste de télévision ou celle d’un fermier absorbant de l’insecticide après que les récoltes sur pied de ses champs eurent subi des dommages.