Eglises d'Asie

Le nombre des suicides diminue au Sri Lanka

Publié le 18/03/2010




D’après de récentes statistiques publiées par la police nationale, le taux de suicides au Sri Lanka, l’un des plus élevé du monde, a nettement baissé ces cinq dernières années : 4 995 suicides en 2001 contre 5 412 en 2000 et 8 991 cinq ans plus tôt. En 1997, il y a eu 35 suicides pour 100 000 Sri-Lankais, rapporte la police. A titre de comparaison, aux Etats-Unis, le ratio pour la même année était de 11. Au total, au Sri Lanka, plus de 90 000 personnes se sont donné la mort depuis 1983. Un chiffre à comparer avec les 65 000 morts causés par la guerre civile qui a débuté cette année-là.

Un porte-parole de la police, Rienzi Perera, secondé par des spécialistes, a recherché les causes de cette heureuse diminution. Une campagne de sensibilisation, organisée par la police et des psychiatres avec visites dans les écoles, les universités et les zones industrielles, a sans doute contribué à cette amélioration. “Nous leur disons que le suicide ne sert à rien et qu’ils devraient partager leurs problèmes avec les autres pour essayer de trouver une autre solution que celle de l’ultime décision a expliqué Perera, précisant que l’alcoolisme, la dépression, les problèmes familiaux et le surmenage au travail étaient probablement les principales causes de suicides au Sri Lanka (18,6 millions d’habitants). Le manque d’aide psychologique, une culture du suicide et l’accès facile à des insecticides mortels ne sont pas non plus étrangers à cette véritable endémie. L’impact de la guerre civile n’est, par contre, pas évident, le cessez-le-feu conclu depuis bientôt un an entre les Tigres de libération de l’Eelam tamoul et le gouvernement étant trop récent pour que l’on puisse discerner une évolution de la courbe des suicides du fait de l’arrêt des combats.

Les journaux sri-lankais sont quotidiennement remplis d’histoires de suicides étranges, comme celle de cette femme se donnant la mort après que son mari eut changé de chaîne sur son poste de télévision ou celle d’un fermier absorbant de l’insecticide après que les récoltes sur pied de ses champs eurent subi des dommages.