Eglises d'Asie – Chine
Hongkong : l’épidémie de pneumopathie atypique entraîne une réorganisation temporaire du service catholique de visite aux malades dans les hôpitaux
Publié le 18/03/2010
Selon Karl Tsang, le travail des visiteurs est très fortement perturbé mais n’est pas totalement impossible. Lui-même ainsi que certains prêtres continuent de visiter des patients pour les soutenir moralement et spirituellement et apporter l’eucharistie et les autres sacrements aux catholiques qui le désirent. Le diacre estime que les mesures de prophylaxie mise en place constituent une protection suffisante face à la maladie. Il a ajouté qu’il avait rendu visite ces jours derniers à trois patients atteints de cette pneumopathie atypique et que tous trois étaient décédés depuis ; à leur demande, il a baptisé deux d’entre eux.
L’épidémie de pneumopathie atypique a créé un véritable choc à Hongkong. Les hôpitaux ne sont pas les seuls touchés. Dans un premier temps, soixante établissements scolaires ont été fermés après la contamination de plusieurs élèves, puis le 27 mars, toutes les écoles primaires et secondaires ont reçu l’ordre de fermer leurs portes jusqu’au 6 avril. La veille, les autorités de Singapour avaient pris une décision identique pour les écoles de la cité-Etat. Les Hongkongais évitent désormais les lieux publics comme les restaurants, les cinémas ou les centres commerciaux et les arrivées de touristes sont en fort déclin. Avant de réagir en ordonnant aux écoles de fermer, des voix s’étaient élevées à Hongkong pour reprocher au gouvernement d’avoir initialement minimisé l’ampleur de l’épidémie, de peur de porter tort à l’économie locale, déjà mal en point. Le 25 mars, la chancellerie du diocèse catholique de Hongkong a publié deux pages de « directives pour prévenir la diffusion de la pneumopathie atypique ». Rédigées en concertation avec la Commission diocésaine pour la liturgie, ces deux pages conseillent, entre autres choses, aux catholiques souffrant des bronches de ne pas se rendre à la messe ; dans les églises, les bénitiers doivent être – temporairement – asséchés.