Eglises d'Asie – Sri Lanka
L’Eglise catholique réaffirme son désir de venir en aide aux migrants, le Sri Lanka étant devenu un des grands “exportateurs” de main-d’ouvre à travers le monde
Publié le 18/03/2010
Concentrant son intervention sur les besoins des Sri Lankais partis chercher du travail à l’étranger, Mgr Swampillai a annoncé que “des aumôniers et des responsables laïcs ou religieux seront envoyés en tant que missionnaires auprès des communautés de Sri Lankais émigrés”. Soulignant l’impact négatif de l’émigration sur la vie des familles, il a précisé que l’action de l’Eglise devait s’exercer autant vers les membres des familles restés sur place que vers les hommes principalement mais aussi vers les femmes des villages pauvres du pays partis chercher du travail dans les pays du Moyen-Orient. Une des tâches de la Commission est l’accueil et le suivi des migrants illégaux et des réfugiés chassés des pays où ils ont cherché à se faire accepter.
Intervenant après Mgr Swampillai, William Canny, secrétaire général de la Commission catholique internationale des migrations, basée à Genève, a déclaré que 850 000 Sri Lankais vivaient et travaillaient à l’étranger (pour une population de 19 millions de personnes). Une grande partie d’entre eux sont installés dans les pays du Golfe qui comptent un total de 12 millions de travailleurs venus d’Asie du Sud. Les questions de l’immigration illégale et des travailleurs migrants sont intimement liées, a ajouté William Canny. Chaque année, en effet, l’Arabie Saoudite procède à elle seule à l’expulsion de 400 000 immigrants illégaux – dont des Sri Lankais. “Le travail à faire est immense a conclu William Canny.
Le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, l’archevêque japonais Fumio Hamao, était présent à Colombo pour l’occasion. Il a insisté sur le fait que le phénomène des migrations “requiert une coopération des Eglises locales, aussi bien des pays d’où partent les migrants que des pays qui les accueillent Au Sri Lanka, l’Eglise est “appelée à accompagner les migrants potentiels lors de leur décision de départ et pendant la préparation du voyage à l’étranger”, a précisé Mgr Hamao. Auparavant, Mgr Swampillai avait rappelé que, trop souvent, ceux qui quittent le Sri Lanka en vue d’une vie meilleure pensent que les rues des pays occidentaux ou du Golfe persique sont pavées d’or et connaissent donc de graves déconvenues une fois sur place.