Eglises d'Asie – Chine
L’officielle Association islamique de Chine dénonce la guerre en Irak, exprime sa solidarité avec le peuple irakien et appelle les musulmans de Chine au calme
Publié le 18/03/2010
Cité par l’agence d’information gouvernementale Chine Nouvelle, Chen Guangyuan, imam et président de l’Association, a demandé aux musulmans de Chine de s’abstenir de réagir de façon impulsive et de mettre en danger la stabilité sociale. « Nous espérons sincèrement que tous les musulmans à travers le pays considéreront les intérêts fondamentaux de la nation, resteront calmes et exprimeront leur désir de paix comme leurs sentiments contre la guerre de façon normale et à travers les canaux légaux a notamment déclaré Chen Guangyuan. Par ailleurs, l’agence Chine Nouvelle a publié une autre dépêche affirmant que les musulmans de Chine étaient unis derrière le gouvernement dans sa prise de position au sujet de la guerre en Irak.
Selon Ma Zhongjie, vice-président de l’Association, la publication de ce communiqué n’est pas une première. Dans les années 1990, par exemple, l’Association avait fait part de son inquiétude à propos de la question palestinienne. « Nous n’avons pas besoin de l’accord du gouvernement lorsque nous publions des communiqués. Cependant, en général, nous les envoyons d’abord au gouvernement pour avis avant publication a-t-il déclaré, précisant que, pour le communiqué du 22 mars, les autorités n’avaient pas suggéré d’apporter de changements au texte soumis. Toujours selon Ma Zhongjie, sur la question irakienne, l’Association ne prévoit pas de lancer une démarche commune avec les autres associations officielles par lesquelles les religions sont reconnues dans le pays, à savoir les religions bouddhiste, catholique, protestante et taoïste. « Nous travaillons tous de façon indépendante a-t-il commenté.
Au sein d’une population de 1,3 milliards d’habitants, les musulmans sont officiellement 20,3 millions, répartis en dix « minorités ethniques » ; on compte parmi eux 40 000 imams ou membres du clergé pour 30 000 mosquées. Présents principalement dans le vaste quart nord-ouest du pays, ils sont l’objet d’une surveillance particulière des autorités, inquiètes des revendications indépendantistes d’une partie d’entre eux.