Eglises d'Asie

Inquiets pour l’avenir du processus de paix, les évêques en appellent à la prière

Publié le 18/03/2010




Quelques jours après Pâques et trois jours après que les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) eurent signifié leur refus de participer au nouveau round de négociations engagées pour consolider le cessez-le-feu conclu en février 2002 et éventuellement conclure un accord de paix, les évêques catholiques du Sri Lanka ont appelé les partisans de la paix à faire tout ce qui est possible pour relancer les négociations (1). A l’adresse des catholiques, ils ont demandé que l’octave de Pâques et le mois de mai soient spécialement consacrés à prier le rosaire pour l’obtention de la paix.

Les évêques ne veulent pas croire que l’arrêt des négociations, dû au retrait du LTTE, soit définitif. “L’arrêt du mouvement en direction de l’édification de la paix dans notre pays occupe les esprits de tous les citoyens sri-lankais épris de paix peut-on lire dans le communiqué signé par Mgr Oswald Gomis, archevêque de Colombo et président de la Conférence épiscopale. Les évêques disent espérer que “toutes les parties en présence dans les pourparlers de paix feront tout pour maximiser la fenêtre encore entrouverte pour redémarrer” les négociations, dont la prochaine session était initialement prévue pour le 29 avril en Thaïlande.

A l’adresse des catholiques, les évêques appellent “tous les fidèles à prier pour que, tout comme le Vendredi Saint a précédé l’aurore du dimanche de Pâques, ce contretemps momentané ouvre la voie à des prémices plus solides pour apporter la paix et l’espoir à toutes les communautés, qu’elles vivent au nord, au sud, à l’est, à l’ouest ou au centre du pays”. Citant la récente encyclique du pape Jean-Paul II sur l’eucharistie, Ecclesia de Eucharistia, ils disent que la paix est une urgence qui doit être fondée sur la justice et la solidarité, notions s’appliquant aux relations interpersonnelles ainsi qu’aux relations entre les peuples.

En appelant à la société civile sri-lankaise, les évêques espèrent que les Sri-Lankais sauront faire pression sur leur personnel politique afin que le processus de paix ne soit pas victime “des visées d’un quelconque saboteur En référence à la vive opposition politique qui existe entre la présidente de la République et son Premier ministre, l’épiscopat enfin demande aux “leaders politiques des deux côtés de la scène politique de renouer les fils de la négociation politique” pour que le processus de paix aboutisse et que tous puissent vivre dans ce pays “égaux en droit et en dignité, dans la paix et la prospérité”.