Eglises d'Asie

La Caritas locale contribue aux secours apportés aux victimes des inondations qui ont récemment touché le sud et l’ouest du pays

Publié le 18/03/2010




Par le biais de la Caritas locale, l’Eglise catholique s’est mobilisée afin de contribuer aux secours apportés aux victimes des inondations provoquées dans le sud et l’ouest du pays par les pluies diluviennes du 17 mai dernier. Selon les médias sri-lankais, ces inondations ont provoqué la mort d’au moins 260 personnes et sont les pires que le pays ait connues depuis cinquante ans. Cent cinquante mille personnes ont dû quitter leurs demeures et, pour une partie d’entre elles, étaient toujours coupées du reste du pays quatre jours après les pluies qui sont tombées dans la nuit du 17 au 18 mai.

Selon le P. Damian Fernando, directeur de la Caritas Sri Lanka, les difficultés de communication et de transport ont constitué les principaux obstacles, dans les jours qui ont suivi les inondations, à l’acheminement des secours vers les districts les plus touchés. Le P. Fernando a ainsi rapporté que lui et Mgr Harold Anthony Perera, évêque de Ratnapura, avaient été en mesure de secourir seulement deux cents personnes le 18 mai, leur progression ayant été stoppée à 7 km. de la ville de Ratnapura sur des routes rendues impraticables par la montée des eaux. Selon les premiers rapports, le district de Ratnapura figure parmi les districts les plus touchés.

Dans les jours qui ont suivi les pluies, la Caritas a réussi à faire parvenir des vivres à Kahawatte, localité située à 40 km. de Ratnapura, où l’église catholique a été transformée en abri pour les personnes déplacées ou chassées de chez elles par des glissements de terrain. Dans le district voisin de Galle, la paroisse catholique de Deniyaya a elle aussi ouvert les portes de l’église pour que les sans-abri y trouvent refuge. A Hiniduma, centre de pèlerinage bien connu de la communauté catholique, situé à 160 km. au sud de Colombo, l’Eglise a mis en place un centre de distribution d’aide, apportant des vivres (riz, lentilles, sucre et thé), des vêtements et des tentes à la population. Selon le P. Fernando, l’organisation des secours était partout rendue difficile par les pluies, persistantes, et la faiblesse des moyens de transport disponibles.

Dans les zones touchées par les inondations, le gouvernement a ordonné le déploiement de l’armée et de la marine afin de porter secours aux personnes perchées sur les toits, dans les arbres ou réfugiés sur des points hauts du relief et ravitailler les populations rassemblées dans les écoles, les bâtiments publics et les lieux de culte. Le LTTE, l’organisation politique des Tigres tamouls, a annoncé qu’il envoyait un convoi de dix camions, chargés de biens de consommation, d’habits et de différents articles de secours, dans la région touchée par les inondations, majoritairement peuplée de Cinghalais. Après avoir visité différentes zones touchées par les inondations, Mgr Harold Anthony Perera, évêque de Ratnapura, a déclaré que “les divisions créés par le conflit ethnique (entre Cinghalais et Tamouls) ont été oubliées, la montée des eaux et les tragédies qui l’ont accompagnée unissant musulmans, bouddhistes et catholiques. La plupart des réfugiés ont trouvé à s’abriter dans des lieux de culte”.