Eglises d'Asie

Du fait de l’épidémie de pneumopathie atypique, la réunion de l’Assemblée nationale des représentants catholiques est repoussée sine die

Publié le 18/03/2010




Le 26 mai dernier, Anthony Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, a annoncé que la Septième Assemblée nationale des représentants catholiques, l’autorité suprême de la partie « officielle » de l’Eglise catholique en Chine, selon les statuts datant de 1992 de cette dernière, était repoussée sine die du fait de l’épidémie de pneumopathie atypique affectant le pays. En effet, depuis le mois d’avril dernier, date à laquelle les autorités ont reconnu que la pneumopathie atypique ou SRAS était devenue endémique (1), le gouvernement central du pays a décrété l’annulation de tous les rassemblements importants et demandé aux Chinois d’éviter de voyager à travers le pays. Il était initialement prévu que l’Assemblée nationale, qui chapeaute d’un côté l’Association patriotique et de l’autre la Conférence épiscopale « officielle », devait se tenir avant la fin juin 2003 à Pékin.

Normalement, l’Assemblée nationale des représentants catholiques se réunit tous les cinq ans. La réunion annulée portait le titre de « Septième Assemblée » mais correspondait en fait à la cinquième réunion de ce type. Les assemblées précédentes de l’Association patriotique et de la Conférence épiscopale ont eu lieu en 1980, 1986, 1992 et 1998. Avant cette date, avant les réformes initiées par Deng Xiaoping à la toute fin des années 1970, les manouvres pour aboutir en 1957 à la création de l’Association patriotique puis la Révolution culturelle à partir de 1966 ont empêché le fonctionnement « normal » de l’Assemblée nationale des représentants catholiques. Instance très officielle, cette assemblée entend les rapports de la Conférence épiscopale et de l’Association patriotique puis élit les responsables de ces deux instances pour les cinq années suivantes.

Anthony Liu Bainian a précisé à l’agence Ucanews qu’il était impossible d’organiser la réunion dans les circons-tances actuelles. Plusieurs centaines de délégués, évêques, prêtres, religieuses et responsables laïcs, étaient atten-dus à Pékin. Or, les voyages en direction et en provenance de la capitale chinoise sont, à ce jour, toujours décons-eillés et restreints. Depuis l’aveu public de l’étendue de l’épidémie, de nombreuses régions, provinces et munici-palités exigent des voyageurs en provenance de la capitale une mise en quarantaine d’une durée de dix jours.