Eglises d'Asie – Thaïlande
La congrégation catholique féminine des Amantes de la Croix fête deux cents ans de dévouement au service des plus démunis
Publié le 18/03/2010
La messe de ce 200e anniversaire a été célébrée le 13 septembre dernier, en présence de plus de 3 000 personnes, par Mgr Lawrence Thienchai Samanchit, évêque de Chanthaburi, assisté de six évêques, dont deux venus du Vietnam, et de Mgr Renato Martino, président du Conseil pontifical ‘Justice et la paix’.
Les grandes étapes de l’histoire très ancienne des Amantes de la Croix ont été évoquées au cours de ces festivités. Leur fondateur, Mgr Lambert de la Motte, un des premiers membres du tout nouveau Séminaire des Missions Etrangères de Paris, était arrivé au Siam comme missionnaire apostolique en 1662 et fonda la Congrégation en 1672 à Ayutthaya, capitale du Siam de l’époque, pour, comme témoignage évangélique, se mettre au service des malades et des enfants orphelins, tout en prenant en charge l’éducation des filles et le travail paroissial.
Avant d’atteindre la Thailande, Mgr de la Motte avait déjà fondé deux congrégations de même dénomination au Vietnam – à Bui Chu, les Amantes de la Croix du Tonkin, fondées en 1670, et les Amantes de la Croix de Cochinchine, en 1671. Aujourd’hui, on compte vingt-et-une congrégations de ce même type au Vietnam et une vingt-deuxième fondée à Los Angeles par des religieuses vietnamiennes (2).
Après le sac d’Ayutthaya par les Birmans en 1767, les Amantes de la Croix de Thaïlande furent dispersées mais leur lignée se continua ailleurs sous forme de trois congrégations distinctes : les Amantes de la Croix du Laos et, toujours en Thaïlande, celles de Tharae-Nongsaeng et de Ubon Ratchathani. D’après Sour Sriprai, la Congrégation de Chanthaburi, qui compte 149 religieuses professes, dirige six écoles, soit 10 000 étudiants et six cents professeurs. Les Sours assument également la direction ou l’administration d’une douzaine d’autres maisons d’éducation dans les diocèses de Nakhon Sawan, Nakhon Ratchasima et Surat Thani.