Le cardinal-archevêque de Bangkok a publié un appel très ferme aux catholiques et aux prêtres du pays à ne pas prendre part aux activités des Lefebvristes

Selon le P. Anthony Vorayuth Kitbamrung, rédacteur en chef , qui a commenté la nouvelle le 28 octobre dernier, l’interdiction prononcée par le cardinal Michai vise à aider les catholiques du pays à comprendre la “gravité” de la question. Il a précisé que des membres de la Société Saint Pie X avaient célébré la messe ainsi que d’autres activités religieuses dans des demeures privées de Bangkok, en invitant des catholiques à y assister. Certains catholiques, peu au fait de l’histoire du groupe schismatique, s’y sont rendus en toute bonne foi et en sont ressortis “troublés 

Pour le P. Vorayuth, si le cardinal s’est adressé, le 27 septembre dernier, aux seuls prêtres de l’archidiocèse de Bangkok, il s’est exprimé ce jour-là en sa qualité de président de la Conférence des évêques catholiques de Thaïlande. Lors de cette retraite, le cardinal a également fait référence à la démission en juillet dernier de Mgr John Bosco Manat Chuabsamai, évêque du diocèse de Ratchaburi, déclarant que les activités de ce dernier depuis sa démission, en particulier en ce qui concerne les questions financières, ne regardaient que lui. Selon certaines sources catholiques, les difficultés financières du diocèse de Ratchaburi et les liens entretenus par Mgr Manat avec la Société Saint Pie X suscitaient depuis quelques temps un certain malaise au sein de ce diocèse, et même au-delà, notamment au grand séminaire national. Dans l’attente de la désignation d’un nouvel évêque à Ratchaburi, Mgr Lawrence Thienchai Samanchit, du diocèse de Chanthaburi, assume la responsabilité d’administrateur apostolique de Ratchaburi.

Marginalement implantée en Asie, la Société Saint Pie X est présente en Inde où, en 1995, elle a ouvert, à Goa, un prieuré (1), à Singapour où, en 1995, Mgr Grégoire Yong Sooi Nghean a mis en garde les fidèles contre le groupe schismatique (2),et aux Philippines où, en 1998, le cardinal Jaime Sin a rappelé aux catholiques locaux qu’une adhésion formelle à ce groupe entraînait une peine d’excommunication (3).