Eglises d'Asie – Malaisie
Le Sénat américain s’inquiétant de l’état de la liberté religieuse en Malaisie, les responsables des religions minoritaires disent être satisfaits du respect de cette liberté dans leur pays
Publié le 18/03/2010
En relation à cette actualité, différents responsables religieux de Malaisie ont été interrogés par les médias malaisiens et internationaux. Sarat Wickrama Surendre, président de la Société missionnaire bouddhiste en Malaisie, a déclaré : « Les Etats-Unis ne comprennent pas l’environnement dans lequel nous vivons et devraient s’abstenir de créer des complications aux autres nations. » Comme d’autres responsables religieux, il a mis en avant le fait qu’on trouve en Malaisie un grand nombre de lieux de culte divers, que ce soient des mosquées, des églises, des temples bouddhiques, hindous ou sikhs. Soulignant que des processions aux chandelles sont organisées sans problème un peu partout dans le pays à l’occasion de fêtes telles que Vesak, commémoration de la naissance de Bouddha, il a ajouté : « Nous sommes heureux avec le niveau de liberté que nous avons. »
Pour Mgr Murphy Nicholas Xavier Pakiam, archevêque de Kuala Lumpur, « la Malaisie a une longue tradition d’harmonie religieuse et de liberté ». Tout en rappelant que, « ces derniers temps, il y a eu quelques hoquets ici et là, à la base » – mais sans faire écho à de récentes déclarations de l’épiscopat catholique s’inquiétant des empiètements sur la liberté religieuse provoquée par la politisation progressive de l’islam (2) -, il a dit que, selon lui, « les dirigeants [du pays] au plus haut niveau restaient attachés à maintenir les garanties constitutionnelles relatives à la liberté religieuse et à promouvoir l’harmonie religieuse ». Edwin David, un catholique responsable de la Convention charismatique de la péninsule malaise, qui doit avoir lieu à Kuala Lumpur en décembre prochain, a précisé pour sa part ne rencontrer aucune difficulté auprès de l’administration pour l’organisation de cette manifestation où douze mille personnes sont attendues.
Le vice-président de Sangam, l’organisation chapeautant la communauté hindoue, est allé dans le même sens, déclarant : « Nous avons reçu nombre d’aides de la part du gouvernement ces cinq dernières années – des fonds pour l’entretien des temples, des prix préférentiels pour les terrains sur lesquels sont bâtis de nouveaux temples. Que demander de plus ? »