Eglises d'Asie

Shandong : une chrétienne a été battue à mort par la police après que sa famille eut refusé de payer aux autorités l’amende exigée pour sa libération

Publié le 18/03/2010




Selon le Centre d’information pour les droits de l’homme et la démocratie, basé à Hongkong, la police dans la province du Shandong a battu à mort une chrétienne arrêtée pour participation à des « activités religieuses illégales formulation habituellement employée pour l’appartenance à une Eglise non officielle, après que sa famille eut refusé de payer l’amende que les policiers exigeaient pour la remettre en liberté, amende qui s’apparentait à une tentative d’extorsion de fonds.

Arrêtée le 29 octobre dernier, Zhang Hongmei, âgée de 33 ans, est sans doute décédée dans la nuit du 30 au 31 octobre. Le 30 octobre, en effet, la police a demandé à la famille de Zhang Hongmei le paiement de 3 000 yuans (330 euros) en échange de sa remise en liberté. Au poste de police, des membres de sa famille ont pu seulement constater que leur parente ne pouvait pas parler et qu’elle portait des traces de coups à la tête, au visage et aux bras. Le lendemain, la police faisait savoir qu’elle était décédée. Face à une vingtaine des parents de Zhang Hongmei, rassemblés devant les bureaux centraux de la municipalité pour demander des explications, les autorités ont déployé cinquante policiers anti-émeute. Les parents de Zhang et la foule des curieux ne se sont dispersés qu’après que la municipalité eut fait savoir qu’elle acceptait qu’une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur l’incident.

Interrogé par le service en cantonais de Radio Free Asia (RFA), un responsable de la municipalité a dans un premier temps démenti la mort de Zhang Hongmei avant de l’admettre et d’ajouter que la chrétienne était membre d’une « secte ». Aux journalistes du service en mandarin de RFA, une sour de Zhang Hongmei a refusé d’abord de parler avant de déclarer que sa famille « ne pouvait que s’en remettre au jugement du gouvernement. Le gouvernement corrigera les injustices faites au peuple. Tous les communistes ne sont pas mauvais. Il y a de bonnes personnes parmi les communistes ».