Eglises d'Asie

L’archidiocèse de Rangoun veut s’impliquer davantage dans la formation des enfants et des jeunes

Publié le 18/03/2010




Mgr Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, est membre de la congrégation des salésiens et, en fils spirituel de Don Bosco, est particulièrement sensible aux problèmes des jeunes. A ce titre, il a récemment mis sur pied un plan de soutien spirituel, d’enseignement, d’orientation professionnelle et de soins médicaux s’adressant aux jeunes. Le taux de mortalité infantile en Birmanie étant très élevé, il souligne que le diocèse va établir de nouveaux centres de soins au service des enfants à risque et s’engager dans la lutte contre la malnutrition, un problème majeur dans le pays (1). Arrivé à la tête de l’archevêché de Rangoun en mai 2003 (2), Mgr Bo a aussi le désir d’ouvrir des centres de formation professionnelle pour donner aux jeunes une formation débouchant sur un emploi. Le projet prévoit, en outre, l’ouverture d’écoles primaires dans les régions isolées et la création de jardins d’enfants.

Aujourd’hui, le diocèse a la charge de cinq cents enfants confiés à des pensionnats qui leur offrent l’éducation et un épanouissement spirituel. D’après Mgr Bo, ces enfants sont issus de régions isolées dépourvues d’écoles. Chaque paroisse assume l’instruction religieuse et le soutien scolaire des enfants et des adolescents dont elle a la charge, ajoute-t-il.

A l’occasion de la fête des Saints Innocents et de la dédicace de l’église du même nom à Yauk-kaw, Mgr Bo a fait part de son inquiétude au sujet des enfants et des jeunes dans la lignée de l’Evangile du jour qui rappelait aux catholiques que le roi Hérode, apprenant la naissance de Jésus, avait fait tuer tous les jeunes garçons de Bethléem. L’archevêque parlait devant près de cinq cents personnes, y compris l’abbé du monastère bouddhiste voisin et les représentants de la municipalité qui assistaient à la cérémonie. Dans son homélie, Mgr Bo a souligné que l’Evangile témoignait de la souffrance des innocents quand les responsables, contrariés, deviennent jaloux ou craignent de perdre leur poste. La guerre, l’avortement et autres maux contemporains sont la cause de millions de morts d’enfants innocents, a-t-il ajouté, sans omettre de demander à l’assistance de ne pas s’appesantir sur les fautes d’autrui mais de plutôt réfléchir à ses propres actions pour s’assurer qu’elles n’ajoutent rien à la souffrance d’enfants innocents.