Eglises d'Asie – Chine
Dans le cadre d’une campagne contre la corruption, le Parti communiste confirme l’interdiction faite à ses membres d’appartenir à une organisation religieuse
Publié le 18/03/2010
Le nouveau règlement concerne tous les membres du Parti, y compris ceux d’entre eux qui sont à la retraite. Les cas de démission des fonctions occupées, voire d’expulsion du Parti, sont énumérés et constituent comme une liste en creux des écarts de conduite les plus fréquents qui sont reprochés par une grande partie de la population chinoise aux membres du Parti, officiellement fort de 65 millions de membres. Ainsi, les infractions qualifiés de « graves » comprennent l’opposition à la ligne politique du Parti, les crimes économiques tels que l’acceptation de pots-de-vin, l’entretien de maîtresses, le visionnage de spectacles pornographiques, la visite à des prostituées, la participation à des jeux d’argent ou encore la consommation de stupéfiants. Dans cette longue liste, on trouve enfin, sur le même plan que les « crimes » ainsi énumérés, le fait de « devenir membre d’un groupe religieux » (1
Pour Wang Changjiang, professeur à l’Ecole centrale du Parti, ces nouvelles directives sont importantes dans la mesure où elles indiquent que le Parti institutionnalise les mesures prises contre la corruption. Ces derniers temps, les journaux ont régulièrement fait état des sanctions, des procédures judiciaires et, à l’occasion, des condamnations à mort prononcées contre des membres du Parti (2). Selon le Quotidien du droit, 95 % des officiels relevés de leur poste pour corruption ont reconnu entretenir une ou des maîtresses.