Eglises d'Asie – Sri Lanka
En vue des élections législatives du 2 avril 2004, l’Eglise catholique appelle à la sauvegarde de la paix et de la liberté religieuse
Publié le 18/03/2010
Dans ce contexte, souligne l’agence Fides, les évêques affirment “leur engagement résolu en faveur du processus de paix dans le pays” et rappellent leur volonté de voir un Sri Lanka uni avec “un partage étendu du pouvoir, pour permettre à toute la population de vivre ensemble dans l’harmonie, dans la dignité et dans le respect réciproque (.). Nous croyons que les gens veulent se servir de cette occasion pour dire avec force au gouvernement qui ira au pouvoir, de poursuivre dans la voie de la paix”.
Les évêques, en outre, expriment leur préoccupation face à l’accroissement récent de la tension interreligieuse dans le pays, “une tendance suscitée et manipulée par des forces radicales qui “menace nos droits fondamentaux à la liberté religieuse”. Ils incitent donc les électeurs à voter pour des candidats engagés à défendre la liberté religieuse et les droits fondamentaux des citoyens : “Notre nation a besoin de dirigeants qui protègent et assurent la promotion de la dignité de la personne humaine, les valeurs de la famille, les droits de l’homme et qui travaillent pour le progrès du pays. Ce doit être des personnes de grande intégrité morale, dotés d’un profond respect pour les droits de tous les citoyens du pays.”
L’appel invite les hommes politiques à “ne pas utiliser à des fins politiques à court terme les différences ethniques ou religieuses, qui peuvent devenir un instrument de division”. Les semences de haine et d’intolérance peuvent avoir des conséquences irréparables, avertit le document, dans une société très fragmentée. Pour cela, les évêques rappellent la grande importance des moyens d’information, publics ou privés. Ils doivent faire preuve d’“un grand sens de responsabilité, en présentant seulement la vérité”.
Les évêques demandent aux dirigeants politiques de respecter les valeurs du pluralisme, “en paroles et en actes et de travailler pour le bon gouvernement, dans le cadre d’une culture politique fondée sur l’honnêteté et sur l’intégrité. En souhaitant que le vote soit libre, transparent, impartial, sans préjugés, sans violence politique et sans actes d’intimidation, la Conférence épiscopale invite les électeurs à exercer leur droit de vote, celui-ci ayant un rôle décisif dans le système démocratique qui permet aux citoyens de choisir librement ses propres représentants. Le document se termine par un appel à voter “en ce moment critique du pays” afin que le Sri Lanka puisse avoir des dirigeants justes et dignes.