Eglises d'Asie – Chine
Le Saint-Siège et les autorités de Hongkong sont en pourparlers pour organiser en 2006 à Hongkong une exposition d’ouvres d’art des musées du Vatican
Publié le 18/03/2010
Selon le quotidien hongkongais, The South China Morning Post, des contacts entre le gouvernement de Hongkong et le Vatican ont eu lieu récemment. En septembre dernier, Patrick Ho Chi-ping, secrétaire aux Affaires intérieures de Hongkong, était en visite à Rome. A sa demande, il s’est rendu au Vatican où il a été reçu par Mgr Claudio Maria Celli, secrétaire de l’administration du Patrimoine du Saint-Siège, et par Monseigneur Gianfranco Rota Graziosi, de la Secrétairie d’Etat. Selon le porte-parole du responsable hongkongais, les négociations au sujet d’une exposition en 2006 à Hongkong d’ouvres d’art des musées du Vatican n’ont pas encore atteint le stade « des discussions techniques » entre conservateurs, mais « le secrétaire est très intéressé par ce dossier car il trouve les collections du Vatican fascinantes Patrick Ho est de religion catholique.
Selon une source proche du Vatican, une telle exposition, pour peu qu’elle soit finalisée, revêtirait une certaine signification dans la mesure où cela serait la première fois que des ouvres d’art détenues par le Vatican seraient montrées sur le sol chinois. « De telles occasions peuvent offrir une opportunité (pour des contacts diplomatiques plus approfondis). Cela a été le cas pour le ping-pong et le football ; cette fois-ci, ce sera autour d’ouvres d’art a précisé cette source. Pour Anthony Lam Sui-ki, du Centre d’études du Saint-Esprit du diocèse de Hongkong, si une telle exposition reflète la volonté du Saint-Siège d’améliorer ses relations avec Pékin, aucune conclusion hâtive à propos d’une éventuelle normalisation des relations diplomatiques ne doit être tirée. « Il semble plus probable à ce stade que le continent (Pékin) considère cela comme un échange de nature culturelle plus que comme une initiative à caractère diplomatique. Reconstruire des relations diplomatiques nécessitera l’implication à un échelon beaucoup plus élevé de Pékin a-t-il précisé à l’agence italienne AsiaNews (1).