Eglises d'Asie – Chine
Hongkong : à l’issue des élections législatives, l’évêque catholique de Hongkong réaffirme sa confiance en la démocratie
Publié le 18/03/2010
A l’adresse de députés, qui siègeront dans une Assemblée largement renouvelée puisque un tiers de ses membres sont de nouveaux élus, et à l’attention de l’ensemble du personnel politique de Hongkong, Mgr Zen a ajouté qu’il souhaitait que ceux qui ne partagent pas les mêmes vues dialoguent et coopèrent les uns avec les autres, de façon à montrer aux autorités que le souhait du peuple pour la démocratie ne signifie pas nécessairement la confrontation. « C’est le système politique qui n’est pas conforme à la démocratie et qui ne respecte pas les vues de la population locale a-t-il encore affirmé. Ces derniers mois, Mgr Zen avait, à de nombreuses reprises, déclaré que le veto mis par Pékin à la démocratisation des institutions politiques hongkongaises était contraire à l’esprit de la formule ‘Un pays, deux systèmes’ (1).
A la Commission diocésaine ‘Justice et paix’, le relatif échec du camp démocrate à enlever un nombre plus élevé de sièges a été vivement ressenti. Après les manifestations monstres du 1er juillet 2003 (2) et du 1er juillet 2004 (3), on attendait une traduction électorale plus nette de la mobilisation massive des Hongkongais pour la défense des libertés individuelles et de la démocratie. Cependant, l’élection de personnalités aussi marquées que Leung Kwok-hung, agitateur-né plus connu sous le sobriquet de « Long Hair » et admirateur patenté de Che Guevara, laisse entrevoir des débats plus animés qu’auparavant au Legco. Pour Lina Chan, secrétaire exécutif de la Commission, l’élection de Leung Kwok-hung, c’est l’assurance que des débats au sujet de la Chine continentale vont avoir lieu à la Chambre. De fait, dès son élection connue, Leung Kwok-hung a appelé à la mise en place des libertés individuelles sur le continent et à la fin du règne du parti unique en Chine populaire.
Pour Francis Hui Wai-bun, porte-parole d’une association catholique d’observation de la vie politique locale, la composition du nouveau Legco va se traduire par une obligation pour tout un ensemble de législateurs plus ou moins indépendants et non affiliés à l’un ou l’autre camp de « clarifier leur ligne politique ». Parallèlement, les députés « radicaux » nouvellement élus sont plus proches de la base que leurs prédécesseurs ; ils pourront donc servir plus efficacement de relais entre l’Assemblée et la population, a encore estimé Francis Hui.