Eglises d'Asie

Onze membres du mouvement Falungong ont été arrêtés en Chine pour avoir, selon les autorités, diffusés sur Internet des photos truquées de tortures

Publié le 18/03/2010




Selon les agences de presse internationales, onze membres du Falungong, mouvement d’inspiration bouddhiste et taoïste interdit par les autorités, ont été arrêtés en Chine dans le courant du mois de décembre dernier. La presse chinoise rapporte qu’ils sont accusés d’avoir fabriqué des images de tortures, dont ils auraient été victimes.

Liao Yuanhua, un membre du Falungong, libéré en juin dernier après avoir purgé une peine de quatre ans de prison, a été arrêté à nouveau le 2 décembre dernier avec dix autres adeptes du mouvement. Il aurait diffusé l’été dernier sur un site Internet (1) des photos montrant des sévices corporels, qui lui auraient été infligés dans la prison de Fanjiatai, à Shayang, dans la province du Hubei. Selon le journal Xin Jing Bao, ces photos résultent de montages réalisés par une adepte chinoise du Falungong, experte en informatique. En outre, pendant sa détention, Liao Yuanhua aurait avoué que les photos et les textes les accompagnant étaient faux, ajoute le quotidien pékinois. Pour le Quotidien du Peuple, Liao Yuanhua aurait agi sur ordre du gourou du Falungong, Li Hongzhi, qui réside aux Etats-Unis. L’organe du parti communiste chinois écrit que “l’objectif fondamental de la secte est de détruire la stabilité sociale et politique à l’intérieur du pays” et rapporte que les autorités ont qualifié les photos incriminées de “pure invention”.

Ce mouvement, qui revendique plusieurs millions d’adeptes, est sévèrement réprimé par les autorités chinoises depuis cinq ans (2). Selon ses responsables, près de 1 600 de ses membres sont actuellement derrière les barreaux et, Selon Reporters sans frontières, au moins une trentaine d’individus sont détenus pour avoir publié ou consulté sur Internet des textes en faveur du Falungong ou dénonçant les tortures systématiques subies en prison par ses adeptes.