Eglises d'Asie

A Colombo, l’archevêque souhaite que les collectes au profit des victimes du tsunami soient strictement organisées et que les secours s’inscrivent dans la durée

Publié le 18/03/2010




Mgr Oswald Gomis, archevêque de Colombo, a envoyé le 31 décembre dernier une lettre à tous ses prêtres qui a ensuite été lue en chaire lors des messes dominicales du 2 janvier. Par ce courrier, l’archevêque a annoncé la création d’un fonds au profit des victimes du tsunami, qui a ravagé les côtes du pays le 26 décembre. Les dons des fidèles pour les victimes de la catastrophe doivent impérativement être dirigés vers ce fonds, aucune autre personne physique ou morale n’étant autorisée à solliciter au nom de l’Eglise catholique la générosité des habitants de l’archidiocèse de Colombo.

Mgr Gomis a précisé qu’un compte avait été ouvert dans une banque du pays, intitulé : “Archbishop’s Tidal Wave Relief Fund et que les dons qui y seront envoyés sont susceptibles d’une déduction fiscale. Afin que les donateurs soient assurés que leurs dons sont dûment enregistrés, l’archevêque a donné instruction aux prêtres de fournir un reçu écrit pour tout don en argent déposé dans les paroisses, les responsables de paroisse ayant ordre de faire remonter au plus vite ces sommes à la procure diocésaine.

Afin de gérer les fonds ainsi récoltés, Mgr Gomis a nommé neuf prêtres pour constituer un “Comité diocésain de secours pour les victimes du raz-de-marée”. Le P. Francis Jayakody, qui dirigeait précédemment Seth Serena, la branche caritative du diocèse, a été nommé à la tête du nouveau comité. Il supervisera le travail de trois sous-comités, un par région (sud, centre et nord).

Selon Mgr Gomis, l’engagement caritatif de l’Eglise doit s’organiser dans le temps en trois phases. La première phase est consacrée aux “secours immédiats pour sauver et soigner”. La seconde phase vise à donner un abri temporaire aux survivants de la catastrophe et la troisième consistera à aider les gens à reconstruire leurs maisons et leurs gagne-pain, en collaboration avec les agences gouvernementales.

Par ailleurs, pour les semaines à venir, Mgr Gomis a demandé que les fêtes religieuses célébrées dans les paroisses “gardent un caractère strictement religieux et évitent tout caractère ostentatoire”. Pour le mois de janvier, une période que les catholiques sri-lankais désignent souvent comme “le deuxième Noël tant les paroisses, tout particulièrement celles dédiées à saint Sébastien, multiplient les neuvaines, vêpres et fêtes agrémentées de feux d’artifice, de fanfares et de processions, les cérémonies devront être les plus discrètes possibles. Les fidèles “doivent être encouragés à consacrer aux dons pour les victimes tout l’argent qu’ils auraient normalement dépensé pour ces manifestations a écrit Mgr Gomis. Saint Sébastien, dont la fête est célébrée le 20 janvier, est un saint très présent au Sri Lanka, où il est l’objet d’une forte dévotion populaire.