Eglises d'Asie – Chine
La peine capitale prononcée à l’encontre d’un moine tibétain a été commuée en peine de prison à perpétuité
Publié le 18/03/2010
Le cas du moine Tenzin Delek, âgé de 54 ans, a fait l’objet d’une campagne internationale de soutien. En décembre dernier, le Sénat américain avait voté une résolution appelant à sa libération ainsi qu’à celle d’autres détenus politiques. Le dalaï lama avait lui aussi demandé aux autorités chinoises de ne pas exécuter le moine. Le Parlement européen avait fait de même.
Parallèlement à l’annonce de la commutation de la peine de Tenzin Delek, un autre moine, Tashi Phuntsog, décrit comme le bras droit de Tenzin Delek, a été remis en liberté par les autorités chinoises. Selon Human Rights Watch, c’est « un homme brisé » qui a été relâché le 6 janvier dernier, après avoir purgé deux ans et neuf mois d’une peine de prison de sept ans. Le moine est en effet apparu incapable de marcher ou de s’exprimer distinctement. Or, selon l’organisation américaine de défense des droits de l’homme, lorsque Tashi Phuntsog avait été arrêté, dix jours après l’arrestation de Tenzin Delek, le moine était « un homme en bonne santé, âgé d’une petite quarantaine d’années ». Brad Adams, directeur pour l’Asie à Human Rigths Watch, a déclaré que la libération anticipée de Tashi Phuntsog était bienvenue, mais que « les autorités chinoises devaient expliquer » comment la dégradation de l’état de santé du moine avait pu se produire.
A ce jour, outre Tenzin Delek, une personne reste derrière les barreaux sur la soixantaine de personnes interpellées lors de l’enquête sur les attentats d’avril 2002. Il s’agit de Lobsang Taphel, un homme d’affaires de la région, condamné à cinq ans et demi de prison et qui a purgé un an et demi de sa peine. Selon l’association International Campaign for Tibet, les geôles chinoises renferment 150 prisonniers politiques tibétains, dont les trois quarts sont des moines et des nonnes bouddhistes.