Eglises d'Asie

Hongkong : pour leur traditionnel message du Nouvel An lunaire, les responsables religieux appellent à la défense des valeurs familiales

Publié le 18/03/2010




Comme chaque année à pareille époque, les responsables des six principales religions présentes à Hongkong ont publié un message commun. Pour le Nouvel An lunaire et l’entrée dans l’année du Coq, célébrés cette année le 9 février, les responsables religieux ont souligné que les difficultés de la vie à Hongkong engendraient une fragilisation des familles et une augmentation des violences domestiques. Face à cette évolution, ils ont appelé à la défense de la famille, cellule de base de la société.

Selon le P. Edward Chau King-fun, représentant de l’Eglise catholique au sein du “Colloque des six responsables religieux de Hongkong la dégradation de la conjoncture économique à Hongkong ces dernières années a entraîné une fragilisation de la situation des pauvres. “Le gouvernement ayant décidé de couper dans les dépenses sociales, les conditions de vie des pauvres, tant économiquement que psychologiquement, se sont durcies a-t-il souligné. Le Ming Pao, quotidien local, a indiqué que, selon les chiffres de la police, la criminalité a baissé de 8 % en 2004, mais que les cas de violence domestique ont augmenté de 13 %. Pour les responsables religieux, les célébrations du Nouvel An chinois doivent être l’occasion pour chacun de se souvenir du rôle central que la famille joue dans la société. “L’harmonie dans les familles contribue à la stabilité dans la communauté. La charité commence à la maison soulignent-ils.

Par ailleurs, les responsables religieux s’inquiètent des effets potentiellement négatifs sur la jeunesse de la légalisation des paris sur les matchs de football. Ils rappellent que ces paris ont été légalisés en août 2003, malgré l’opposition de certains groupes chrétiens (1). Ils demandent que le gouvernement publie “des directives pour rappeler au public les effets néfastes des paris”.

Le Colloque des six responsables religieux de Hongkong a été formé en 1978. Il rassemble des responsables bouddhistes, catholiques, protestants, musulmans, confucéens et taoïstes, qui se réunissent régulièrement pour discuter de questions sociales.