Eglises d'Asie – Bangladesh
Le quatrième anniversaire de l’attentat à la bombe contre l’église de Baniarchar a été l’occasion de demander au gouvernement l’ouverture d’une véritable enquête
Publié le 18/03/2010
Pour le responsable chrétien, il ne faut pas croire les autorités lorsqu’elles disent que, selon l’enquête, l’attentat contre l’église de Baniarchar est lié à “des conflits internes” de la communauté catholique locale. Kishore Kodiaks, président de l’Organisation des étudiants chrétiens de l’Université de Dacca, a affirmé que les conclusions de l’enquête avaient été “fabriquées” et que les vrais coupables n’ont pas été arrêtés. “Nous voulons que la sécurité de tous les citoyens de ce pays, et pas seulement celle des chrétiens soit assurée a-t-il déclaré, devant environ deux cents personnes.
Nirmal Rozario a ajouté que les attentats ne pouvaient être tolérés dans une démocratie et que le Bangladesh était un pays où les différentes composantes de la société vivaient de manière fraternelle. D’autres intervenants ont déclaré que le pays était sur une mauvaise pente et que certains conspiraient pour favoriser le développement du fondamentalisme islamique. Nimchandra Bhowmik, secrétaire général du “Forum uni hindou-bouddhiste-chrétien a rappelé que le gouvernement présentait le Bangladesh comme un pays laïque. “S’il en est ainsi, pourquoi l’islam est-il en passe de devenir religion d’Etat ? a-t-il interrogé (3).
Mgr Barnabas Dwijen Mondol, évêque anglican, était présent à la manifestation du 3 juin. Selon lui, le drame de Baniarchar a eu pour effet secondaire de rapprocher les différentes confessions chrétiennes du pays. “C’est lorsque nous sommes désunis par des conflits que des gens trouvent l’occasion de s’immiscer parmi nous pour nous diviser encore plus a-t-il souligné, ajoutant que seule une meilleure entente entre les Eglises permettait de mieux faire face aux difficultés du moment.