Eglises d'Asie

Des responsables politiques et religieux de Dacca fêtent les quarante ans de présence du YMCA, association protestante au service des jeunes et à vocation ocuménique

Publié le 18/03/2010




A l’occasion des quarante ans de présence au Bangladesh de la YMCA (Young Men’s Christian Association), des responsables politiques et religieux de Dacca ont tenu à faire l’éloge de l’association d’inspiration protestante pour ses actions dans les domaines éducatif ou social. Le maire de la capitale, Sadek Hossain Khoka, et l’archevêque catholique de Dacca, Mgr Paulinus Costa, les deux invités d’honneur, se sont adressés au millier d’adhérents et amis rassemblés pour cette occasion, le 14 octobre dernier, à Dacca.

Le maire de la ville a fait l’éloge des activités des chrétiens en général et de leurs organisations, dont en particulier le YMCA. Le nombre de leurs adhérents « n’est pas très grand mais leur travail est immense et bien adapté a-t-il souligné. Outre le fait de louer les efforts entrepris par les chrétiens dans le domaine du développement, Sadek Hossain Khoka a rappelé leur rôle dans la fondation du Bangladesh en tant que nation (1). « Notre gouvernement reconnaît la contribution de tous pour la libération du pays en 1971. La contribution des chrétiens n’a pas été la plus petite de toutes a-t-il déclaré devant l’assemblée. Il a évoqué également le climat actuel d’anxiété dû aux actes de terrorisme dont les autorités ont rejeté la responsabilité sur les extrémistes musulmans, en particulier les attentats à la bombe du mois d’août dernier (2). Leurs auteurs « ne sont pas les amis du Bangladesh a-t-il affirmé. Enfin, il a lancé un appel pour que l’action sociale et les activités éducatives du YMCA soient soutenues par tous.

De son côté, Mgr Costa, le nouvel archevêque de Dacca (3), a fait remarquer que 500 000 chrétiens ne représentaient qu’un chiffre microscopique comparé aux 120 millions de musulmans du Bangladesh, cependant « nous ne travaillons pas pour nous mais pour les autres, ce qui nous vaut la considération dont nous jouissons dans le pays a-t-il dit. L’archevêque a aussi loué la contribution du YMCA à l’ocuménisme. « Que nous soyons catholiques ou protestants, la discrimination n’existe pas quand on adhère au YMCA. C’est là la plus belle des réalisations du YMCA a-t-il dit. Affirmant que cette association était comme « une véritable tribune qui rendait crédible le service chrétien rendu à ce pays il a assuré vouloir, lui aussi, coopérer à quelques-unes de ses initiatives.

Sudhir Adhikary, président du Conseil national des Eglises (protestantes) du Bangladesh, a lui aussi, souligné l’apport du YMCA à l’ocuménisme. « Il est comme une plateforme sur laquelle se fondent l’identité de toutes les dénominations chrétiennes a-t-il déclaré, demandant aux membres du YMCA de ne pas ignorer ni oublier l’idéal qui avait présidé à sa fondation en 1965.

Tercitius Palma, secrétaire général du YMCA, a rappelé quant à lui, que, « dès ses débuts, le YMCA de Dacca avait été une organisation idéale pour les jeunes ». Il estime que, sur ses 3 000 membres, 800 sont membres actifs réguliers, lesquels, pour 60 %, ont moins de 30 ans et 20 à 25 % sont des filles. Cette participation des jeunes femmes a été soulignée par J. Alexander, président du Conseil national des YMCA en Inde, qui était venu, en voisin, transmettre les félicitations des douze millions de ses membres indiens. « Le YMCA est non seulement un mouvement pour les garçons mais aussi pour les jeunes femmes a-t-il insisté en donnant la parole à Maria Gomes, vice-présidente du YMCA de Dacca.

Les activités du YMCA de Dacca sont variées et nombreuses : Journée mondiale de prière, Journée de la paix, atelier de formation pour les animateurs, préparation aux fêtes de Noël, publication d’un magazine, formation au métier d’écrivain public, programmes culturels et colloques nationaux et internationaux de jeunes. Les cours d’anglais, les classes d’informatique et les programmes de micro crédit sont les seules activités faites pour rapporter des fonds, les autres étant proposées à titre gratuit. Dans le domaine social et du développement, sont proposés des programmes d’organisation communautaire, des formations pour adultes, des bourses d’études et des ateliers de conscientisation aux problèmes sociaux et aux dangers du sida.