Eglises d'Asie

Hebei : les arrestations et les pressions sur le clergé catholique « clandestin » se multiplient dans la province

Publié le 18/03/2010




Selon des sources catholiques en Chine, peu après le 15 novembre dernier, la police a arrêté le P. Gao Baojin, recteur du séminaire « clandestin » du diocèse de Zhaoxian, situé dans la province du Hebei. Le prêtre, ordonné en 1992, a été interpellé en compagnie de sept de ses séminaristes (Shi Junlong, Min Zhiyong, Shi Chenguang, Liu Zhongfeng, Liu Yuntao, Huang Yutao et Lu Yanhui). Les séminaristes ont été remis en liberté le 3 décembre dernier, contrairement au prêtre, toujours détenu. Durant leur détention, les séminaristes ont été soumis à divers mauvais traitements, comme la privation de sommeil, et il leur était répété que leur remise en liberté dépendait de leur affiliation aux structures « officielles » de l’Eglise. Aucun d’entre eux n’a toutefois signé les documents que leurs interrogateurs voulaient les voir parapher. Par ailleurs, selon d’autres sources, citées par l’agence AsiaNews (1), l’évêque « clandestin » du diocèse, Mgr Wang Chonlin, a lui aussi subi des pressions de la part des autorités et se serait vu signifier l’interdiction d’ordonner de nouveaux prêtres.

Les arrestations et pressions constatées dans le diocèse de Zhaoxian s’ajoutent à de pareilles mesures prises récemment à l’encontre du clergé « clandestin » des diocèses de Zhengding et Baoding (2). Là aussi, au cours du mois de novembre, des séminaristes, des prêtres et des évêques ont été arrêtés. Certains sont toujours entre les mains de la police, retenus pour des « sessions d’études ». C’est notamment le cas de Mgr Julius Jia Zhiguo, évêque du diocèse de Zhengding, mis au secret depuis le 8 novembre dernier. Des prêtres ont été relâchés, mais il leur a été signifié l’interdiction de célébrer la messe. S’il est difficile, en l’absence de preuves, de parler de campagne coordonnée du Bureau des Affaires religieuses du Hebei visant à mettre en difficulté le clergé « clandestin », les observateurs ne peuvent que constater la multiplication des manouvres d’intimidation et de pression.