Eglises d'Asie

En visite à Shanghai, un responsable juif israélien a demandé à la Chine d’accorder au judaïsme le statut de religion officiellement reconnue

Publié le 18/03/2010




Selon une dépêche datée du 15 juin de l’agence ENI (1), Shlomo Amar, grand rabbin d’Israël, en visite à Shanghai, a exhorté la Chine à reconnaître officiellement le judaïsme. Shlomo Amar, le grand rabbin séfarade d’Israël, a également demandé à la Chine de réhabiliter la synagogue Ohel Rachel de Shanghai, qui sert pour l’heure de bâtiment administratif (2). « Je suis venu ici pour renforcer la communauté qui se trouve sur place, pour contribuer au développement spirituel et pour prier pour que le gouvernement autorise la liberté de religion pour les juifs a déclaré le grand rabbin le 12 juin, après avoir dirigé la prière dans la synagogue de Shanghai construite dans les années 1920. Shlomo Amar était accompagné de douze rabbins d’Asie centrale.

« Le plus important, c’est que la tradition juive ne fait pas de prosélytisme. Nous cherchons seulement à renforcer et unifier notre propre communauté. C’est dans cet esprit que je compte m’adresser à eux a ajouté le rabbin Amar, qui a remercié la Chine pour avoir accueilli près de 30 000 réfugiés juifs fuyant l’Europe avant et pendant la seconde guerre mondiale, et pour l’absence d’antisémitisme au cours de son histoire. Après la guerre, presque tous les réfugiés juifs ont quitté la Chine pour l’Australie, les Etats-Unis ou d’autres pays occidentaux.

Aujourd’hui, la communauté juive de Shanghai compte quelques centaines de membres. Il existe également plusieurs centaines de personnes dans la province du Henan, dans le centre du pays, qui seraient les descendants de marchands juifs arrivés en Chine il y a plus d’un demi-millénaire (3).

Parmi les religions officiellement reconnues par le régime chinois figurent le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme, l’islam et le taoïsme. Le judaïsme, qui est principalement pratiqué par des expatriés vivant en Chine, n’est pas reconnu.