Eglises d'Asie – Chine
Jiangxi : en septembre 2006, une place portant le nom de Matteo Ricci sera inaugurée dans la ville de Nanchang, où le missionnaire jésuite a vécu pendant trois ans
Publié le 18/03/2010
Selon Yang Jian Bao, qui a projeté cette place et qui est vice-président de l’Association des écrivains de Nanchang, « Matteo Ricci a passé ici trois années assez heureuses de son séjour chinois, pendant lesquels il a apporté la technologie occidentale aux Chinois et a connu la grande culture chinoise, en se liant d’amitié avec des intellectuels, des penseurs, des médecins, des nobles, et avec le peuple chinois. Plusieurs d’entre eux ont marqué sa mission. Lui-même a consacré de nombreux écrits à cette ville dans ses lettres, disant qu’elle est deux fois plus grande que Florence, permettant ainsi aux Européens de connaître la ville il y a plus de 400 ans. Il est juste de le rappeler pour continuer son esprit de dialogue et d’échange entre l’Orient et l’Occident ».
C’est pendant son séjour à Nanchang que le P. Ricci a décidé de prendre un nom chinois et de porter des vêtements de lettré pour faciliter sa mission. C’est là aussi qu’il a commencé à écrire des livres de science et de religion : ses ouvres, remarquées à l’époque, traitent de cartographie, de mathématique, de philosophie morale, de théologie et d’apologétique. Parmi ses travaux scientifiques, il y a la grande Mappemonde chinoise (qui mesure 3,75 m. sur 1,80), le Traité de l’amitié (1595) et le Palais de mémoire (1596). Il est nommé supérieur de la mission. Suivant les dispositions du P. Malignano, visiteur général de la mission chinoise, le 25 juin 1598, le P. Ricci quitte Nanchang pour Pékin, où il arrive le 24 janvier 1601, précédé de sa réputation de « Sage de l’Occident ». Pionnier des missions catholiques modernes en Chine, le P. Matteo Ricci est né à Macerata (Italie), le 6 octobre 1552. Il a rejoint Goa, territoire portugais en Inde, le 13 septembre 1578. En 1582, il a commencé des études de chinois à Macao. Il est mort à Pékin le 11 mai 1610. Pour la première fois dans l’histoire de la Chine, l’Empereur céda un terrain de l’Etat pour la sépulture d’un étranger.