Eglises d'Asie

Des universitaires chinois spécialisés dans le fait religieux interviennent lors de différents échanges organisés dans des universités britanniques

Publié le 18/03/2010




Le rôle de la foi dans un monde globalisé était le thème de différents échanges, organisés dans les universités de Cambridge, Oxford, Londres, Birmingham et Liverpool, du 10 au 20 mai dernier, et menés par quatre universitaires de Chine continentale, dont deux prêtres catholiques, tous spécialisés dans le fait religieux.

Selon le P. Peter Zhao Jianmin, prêtre catholique du diocèse de Pékin et directeur de l’Institut pour l’étude du christianisme et de la culture à Pékin (1), les différentes rencontres universitaires avaient pour but de développer les échanges entre l’Eglise de Chine et des théologiens réputés sur la scène internationale. « Auparavant, le clergé chinois se rendait à l’étranger essentiellement pour des pèlerinages ou des sessions de formation a-t-il ajouté.

Soulignant le manque de prêtres de Chine continentale sur la scène universitaire chinoise, le P. Zhao a suggéré que l’Eglise soutienne la recherche théologique en développant l’attribution de bourses d’études. « L’Eglise de Chine doit continuer à étudier la théologie catholique qui la rattache à l’Eglise universelle. Nous devons également approfondir la question de l’inculturation, afin que l’Evangile puisse être annoncé à la civilisation chinoise a-t-il confié à l’agence de presse Ucanews.

En plus du P. Zhao, qui a dirigé les échanges universitaires, étaient présents Wang Meixiu, de l’Institut d’étude des religions de l’Académie chinoise des sciences sociales de Pékin, Yang Huilin, de l’Institut de la culture chrétienne de l’université Renmin, et le P. Joseph Yang Yu, prêtre catholique du diocèse de Pékin et professeur au grand séminaire diocésain.

Yang Huilin est intervenu à l’université de Cambridge sur le thème de l’inculturation du christianisme dans un monde globalisé. Wang Meixiu, à Liverpool, a parlé du comportement de la jeunesse vis-à-vis du monde d’aujourd’hui et du christianisme en Chine. « Beaucoup d’étudiants universitaires chinois sont, aujourd’hui, en quête d’une vie spirituelle qui puisse les aider à prendre du recul par rapport au matérialisme, au relativisme et au sécularisme qui dominent dans les mégalopoles chinoises a-t-elle souligné.

A Cambridge, une conférence sur le dialogue interreligieux, avec le Comité pour le dialogue interreligieux de la Conférence épiscopale catholique d’Angleterre et du Pays de Galles, a été organisée avec la participation de divers universitaires anglais, dont Brian Stanley, directeur du Centre Henry Martyn pour l’étude de la mission et du christianisme dans le monde, et David Thompson, président du Fitzwilliam College de l’université de Cambridge.

Selon des intervenants chinois, les différents échanges universitaires ont permis de mieux appréhender les relations ocuméniques entre l’Eglise catholique et l’Eglise anglicane, de comparer les différents travaux britanniques et chinois sur la mondialisation et la doctrine sociale de l’Eglise. Malgré certaines différences théologiques, ces interventions ont intensifié les liens et permis de mieux comprendre les enjeux actuels de l’Eglise en Chine.