Eglises d'Asie

Cri d’alarme de la Caritas-Australie : “Il est urgent de mettre fin à la guerre civile et à la crise humanitaire au Sri-Lanka”

Publié le 18/03/2010




La Caritas-Australie, engagée dans différentes régions du pays auprès des 500 000 civils réfugiés, a lancé un cri d’alarme demandant un cessez-le-feu immédiat et la création d’une commission multilatérale pour mettre fin à la violence. “Il est urgent d’arrêter la guerre civile et la crise humanitaire au Sri-Lanka a déclaré le président de l’association, Jack de Groot (1).

L’insécurité générale, le blocage des routes et l’impossibilité de rejoindre certaines zones empêchent l’acheminement des aides humanitaires et des volontaires auprès de la population qui a grand besoin de denrées alimentaires et de médicaments. La Caritas-Australie a également demandé la reprise des accords d’Oslo, garantissant le début d’un processus de paix dans le pays ainsi qu’une enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme commises par les deux parties en conflit, le gouvernement et le LTTE (Tigres de libération de l’Eelam tamoul).

En avril dernier, deux membres sri-lankais de la Caritas locale avaient été tués par l’explosion d’une mine dans la zone de Jaffna (2). En août, dix-sept employés tamouls de l’association humanitaire Action contre la Faim (ACF), qui venaient en aide aux familles déplacées par les conflits, avaient été abattus à Muthur, à l’est du pays, où de violents combats avaient eu lieu entre l’armée gouvernementale et les rebelles du LTTE.

Quatre mois plus tard, une enquête sérieuse semble enfin progresser grâce à la persévérance des dirigeants d’ACF. Il y a quelques jours, Colombo a également autorisé la mise en place d’une commission rattachée à la présidence de la République du Sri-Lanka, chargée d’examiner les quinze cas de violation des droits de l’homme les plus graves commis depuis août 2005, parmi lesquels le massacre de Muthur (3). Autre avancée significative : cette commission, composée de personnes issues de la société civile et assistée de huit experts internationaux, sera chargée de recueillir des témoignages sur les exactions.