Eglises d'Asie – Malaisie
La police religieuse islamique a procédé à l’arrestation de deux membres d’un mouvement musulman considéré comme sectaire par les autorités
Publié le 18/03/2010
Ces arrestations sont intervenues alors que, depuis quelques temps, des rumeurs faisaient état de la renaissance -Arqam, mouvement interdit en Malaisie depuis 1994, dont le leader, Ashaari Mohammed, affirmait être un messie ayant le pouvoir de pardonner les péchés des musulmans. Au moment de sa dissolution, en 1994, Al-Arqam comptait environ 10 000 membres actifs et 100 000 sympathisants, principalement en Malaisie, mais aussi en Indonésie, en Jordanie et en Egypte. Le Conseil national (malaisien) de la fatwa l’avait déclaré illégal, le qualifiant de menace la plus sérieuse sur le pays depuis la rébellion communiste des années 1950 (1). Après avoir été détenu deux années, Ashaari Mohammed avait été maintenu dans un régime de semi-liberté durant huit ans.
Selon The New Straits Times, les deux responsables de la Rufaqa Corporation ont été remis en liberté sous caution. La date de leur éventuel jugement devant un tribunal islamique n’a pas été rendue publique. Avant d’être ainsi mise sur le devant de la scène, la Rufaqa Corporation regroupait différentes affaires commerciales, allant de la vente de livres à celle d’herbes médicinales, en passant par l’offre de services variés, tels des restaurants, des cliniques, des hôtels et des pâtisseries, en Malaisie et dans plusieurs autres pays d’Asie du Sud-Est.