Eglises d'Asie

Plus de 3 000 fidèles venus de tout le pays se sont réunis à Taing Kok pour célébrer la clôture du jubilé des 450 ans de présence de l’Eglise catholique dans le pays

Publié le 18/03/2010




Le 3 décembre dernier, premier dimanche de l’Avent, plus de 3 000 fidèles catholiques, venus de tout le pays, se sont réunis à Taing Kok, au centre du Cambodge, pour célébrer la clôture du jubilé des 450 ans de présence de l’Eglise catholique dans le pays (1). Mgr Salvatore Pennachio, nonce apostolique, qui a présidé la célébration eucharistique entouré des responsables de l’Eglise locale et d’une soixantaine de prêtres ouvrant dans le pays, a souligné combien la mission de l’Eglise, commencée il y a près de 2 000 ans, se poursuivait aujourd’hui avec courage, dans la fidélité et la persévérance jusqu’en terre cambodgienne.

Le pape Benoît XVI, par l’intermédiaire de son secrétaire d’Etat, le cardinal Tarcisio Bertone, a voulu se joindre à la célébration par sa bénédiction apostolique. Quant au cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, il a rappelé, dans un message, que l’Eglise au Cambodge était comparable, “après la période des dures épreuves, à celles des débuts des Eglises de Jérusalem et de Rome « Même si la Bonne Nouvelle a atteint tardivement la terre cambodgienne, a affirmé le cardinal Dias, ce retard ne doit pas être considéré comme une discrimination pour le peuple cambodgien, mais plutôt comme un signe de reconnaissance de la bonté infinie de Dieu, qui trouve à toute heure de la journée des ouvriers pour sa vigne et traite les derniers avec la même bienveillance que celle dont il a fait preuve envers les premiers” (2).

Le lieu choisi pour la célébration des 450 ans de présence de l’Eglise catholique au Cambodge, Taing Kok, situé à plus de 100 km de Phnom Penh, est symbolique, puisqu’en l’an 2000 ce petit village a été choisi comme lieu de pèlerinage pour honorer les martyrs. C’est là en effet que le premier évêque cambodgien, Mgr Joseph Salas, ordonné en 1975 sous les bombardements, peu de temps avant l’entrée des Khmers rouges à Phnom Penh, est mort de privations un an après, sous le régime de Pol Pot.