Eglises d'Asie – Chine
Le succès des sanctuaires mariaux ne se dément pas et les diocèses s’organisent pour améliorer les capacités d’accueil
Publié le 18/03/2010
On y apprend qu’au cours de ce mois de mai, dévolu à la Vierge Marie, ces quatorze sanctuaires ont reçu, au total, plus de 110 000 visiteurs. Les trois plus fréquentés sont celui de Jianshan, dans le diocèse de Jinan (province du Shandong), celui de Sheshan, dans le diocèse de Shanghai, et celui de Notre-Dame du Rosaire, dans le diocèse de Fuzhou (province du Fujian). De 30 000 à 20 000 pèlerins se sont rendus dans chacun de ces sanctuaires. Si la majorité des pèlerins sont catholiques, la proportion des non-chrétiens est en augmentation constante ces dernières années.
A Sheshan, le P. Ma Dachao, responsable du sanctuaire depuis décembre 2006, explique que des animations missionnaires, en vue de l’évangélisation, ont été mises en place par des groupes de jeunes catholiques, des paroisses du diocèse et même des groupes protestants. Au sanctuaire de Jianshan, des bénévoles, formés à cette fin, accueillent les non-chrétiens pour répondre à leurs questions et les guider dans leur visite. Le P. Liu Xuebing explique que, pendant les eucharisties, lors du mouvement de communion, nombreux sont les non-catholiques qui s’approchent du célébrant pour recevoir, non le corps du Christ, mais, les bras croisés sur la poitrine, la bénédiction du prêtre. Dans un autre sanctuaire marial, celui du diocèse de Zhouzhi, le recteur du lieu fait distribuer gratuitement les livrets imprimés à l’attention des catéchumènes. Là encore, l’idée est de présenter la foi catholique aux non-chrétiens venus visiter les lieux.
D’un point de vue matériel, les responsables des sanctuaires ont à cœur d’améliorer les conditions d’accueil. A Sheshan, l’hôtellerie peut accueillir 200 personnes et le réfectoire compte 500 couverts. Le plus souvent, dans la plupart des sanctuaires, le gite et le couvert sont proposés gratuitement ou en échange d’une modeste contribution financière.
Selon les auteurs de l’étude, les lieux de pèlerinage font désormais partie intégrante de la vie de l’Eglise en Chine et les diocèses multiplient les initiatives pour que ces points de contact avec des non-chrétiens soient l’occasion d’un réel travail pastoral et d’évangélisation.