Eglises d'Asie – Chine
Zhejiang : arrêté en septembre dernier, le chancelier du diocèse de Wenzhou a été remis en liberté à l’issue de la peine de onze mois de prison à laquelle il avait été condamné
Publié le 18/03/2010
Le 24 août dernier, le P. Paul Jiang Surang (ou Sunian), chancelier « clandestin » du diocèse de Wenzhou, dans le Zhejiang, a été remis en liberté. Agé de 38 ans, mis à l’isolement durant toute sa détention, il a été libéré à l’issue de la peine de onze mois de prison à laquelle il avait été condamné « pour sortie illicite du territoire national ». C’est avec le vicaire général de Wenzhou, le P. Peter Shao Zhumin, 46 ans, qu’il avait été arrêté le 25 septembre 2006, à Shenzhen, alors que tous deux revenaient d’un pèlerinage en Europe où ils avaient eu, notamment, une rencontre avec le pape Benoît XVI à Rome. Les notes et photographies qu’ils avaient avec eux avaient alors été confisquées.
Condamnés en mars dernier, les deux prêtres avaient été incarcérés dans le Zhejiang, à la maison d’arrêt de Putaopeng, à Wenzhou. Deux mois plus tard, en mai, le P. Shao Zhumin était libéré sous contrôle judiciaire du fait d’importants problèmes de santé et d’audition (1). Durant sa détention, le P. Jiang a lui aussi souffert de problèmes de santé, mais a été soigné en prison. La visite médicale qu’il a passé une fois remis en liberté a révélé des problèmes cardiaques et de circulation sanguine.
Selon des catholiques locaux, les deux prêtres ont décrit leur incarcération – qui n’était pas la première – comme « à la fois un cadeau et une épreuve ». Leur voyage en Europe était « un don de Dieu » car jamais ils n’auraient imaginé pouvoir quitter leur pays et rencontrer le pape. Lors de sa remise en liberté, le P. Jiang a dû promettre aux autorités de ne pas organiser d’activités particulières, messes ou rencontres, pour évoquer son expérience et son entrevue avec le pape.
Selon des catholiques locaux, les deux prêtres ont décrit leur incarcération – qui n’était pas la première – comme « à la fois un cadeau et une épreuve ». Leur voyage en Europe était « un don de Dieu » car jamais ils n’auraient imaginé pouvoir quitter leur pays et rencontrer le pape. Lors de sa remise en liberté, le P. Jiang a dû promettre aux autorités de ne pas organiser d’activités particulières, messes ou rencontres, pour évoquer son expérience et son entrevue avec le pape.